Placé sous contrôle judiciaire, le lycéen qui a giflé un professeur à Tourcoing sera jugé en décembre
Amenée dans la boîte face à une salle pleine et bien trop grande pour elle 18 ans et quatre moisla lycéenne, les cheveux tirés en chignon, s’est présentée à ses juges en veste de costume. Poursuivi pour violences et menaces de mort contre une personne chargée d’une mission de service publicelle a immédiatement demandé une date limite préparer sa défense, comme c’est son droit en comparution immédiate.
Une demande formulée par Me Ossama Dahmane qui a appelé à « la sérénité des débats » et fustigé un « orientation procédurale inadaptée à l’âge et au manque d’antécédents » de son client qui « n’est pas en totale contradiction avec les valeurs républicaines « .
Interdiction d’apparaître au lycée
La jeune femme, qui l’aurait giflée et menacée de « brûler » une enseignante lundi alors qu’elle lui avait demandé de enlever son voilesera donc jugé le 11 décembre prochain.
En attendant, comme l’exige la substitut du procureur Clémence Pavageau, elle est placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec la victime et de se présenter au lycée Sévigné et ses environs.
Le professeur a été informé trois jours d’incapacité totale de travail (ITT). » Son nom circule sur les réseaux sociaux », a regretté aux journalistes les conseils du professeur Me Eric Cattelin-Denu, déplorant « des positions extrêmement désagréables car il y a des règles et il faut les respecter « .
En garde à vue, la lycéenne en dernière année de BAC Pro « métiers de l’accueil » a reconnu la violence mais a contesté les menacesa déclaré la présidente Joëlle Spagnol. Le lycéen est accusé d’avoir dit « Si tu me prends en photo, je te brûlerai « .
» je suis désolé pour les coups « , a simplement déclaré la jeune fille lors de cette courte audience suivie par de nombreux journalistes et un public nombreux, laissé en partie à l’extérieur de la salle, trop petite pour une telle foule.
Parmi ce public, un proche de la jeune fille qui a été témoin de la scène au lycée Sévigné assure que ce geste « ça ne lui ressemble pas « . Est venu » donne-lui de la force « , estime-t-il que » oui, c’est sérieux, mais ça va dans les deux sens », allusion au fait que le professeur aurait » répondit en giflant à son tour l’écolière.