pays touchés par l’épidémie en 2024
Plus de 140 000 cas de choléra ont été recensés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis début 2024. Plus de 700 000 cas avaient été signalés en 2023.
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L’épidémie meurtrière de choléra s’intensifie, s’inquiète l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle touche désormais un territoire français, Mayotte, où un enfant de 3 ans est décédé de cette maladie mercredi 8 mai. Les Comores, îles voisines de l’archipel français au large de l’Afrique, sont durement touchées par le choléra, comme d’autres pays. , principalement africains. Franceinfo fait le point sur l’ampleur de l’épidémie dans le monde.
Selon l’OMS (en anglais), 24 pays ont enregistré de nouveaux cas de choléra depuis le début de l’année 2024. 141 900 cas ont été enregistrés, dont 25 000 sur le seul mois de mars. Il y a eu plus de 1 700 décès depuis le début de l’année. Les pays les plus touchés par l’épidémie sont les Comores, l’archipel voisin de Mayotte, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Mozambique, la Somalie, la Zambie et le Zimbabwe. Et l’Afghanistan compte le plus grand nombre de cas signalés : 33 300.
Selon les chiffres de l’OMS, plus de 700 000 cas ont été enregistrés en 2023, contre 473 000 l’année précédente. Et depuis début 2024, les contaminations ne ralentissent pas. « La situation n’a fait qu’empirer », a déclaré le docteur Philippe Barboza, responsable du choléra et des maladies diarrhéiques à l’OMS. Depuis janvier 2023, l’agence onusienne classe la résurgence de la maladie en catégorie 3 des urgences, son niveau le plus élevé.
En 2022, l’OMS avait déjà observé une accélération de la pandémie de choléra, avec un doublement du nombre de cas enregistrés et une augmentation du nombre de pays déclarant des cas, passant de 35 en 2021 à 44 en 2022. Et l’OMS avait observé « grandes épidémies » (plus de 10 000 cas dans un pays donné) dans sept pays sur deux continents (Afghanistan, Cameroun, Malawi, Nigeria,
Syrie, République démocratique du Congo et Somalie).
Vaccins et prévention
Le choléra prospère dans des environnements où l’assainissement de l’eau n’est pas garanti. Parce que c’est une maladie qui provient d’une bactérie transmise par de l’eau ou des aliments contaminés. Dans environ un quart des cas, elle peut être mortelle, provoquant une forme aiguë de diarrhée et de vomissements, entraînant la mort en un à trois jours. Sa propagation s’aggrave à cause du réchauffement climatique, prévient l’OMS, qui pointe également le manque de moyens pour lutter contre la maladie.
Face à la résurgence des infections dans le monde, les vaccins disponibles sont insuffisants. Pour pallier cette pénurie, l’OMS recommande désormais une seule dose de vaccin au lieu de deux. Elle a également approuvé, le 19 avril, une version simplifiée d’un vaccin oral contre le choléra, qui devrait permettre d’augmenter la production totale de ces sérums. De grandes campagnes de dépistage sont également organisées dans les pays touchés. Mais pour L’OMS, « L’eau potable, l’assainissement et l’hygiène sont les seules solutions durables à long terme pour mettre fin à l’épidémie de choléra et prévenir de nouvelles épidémies. »