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pas de candidat macroniste face à François Hollande, tensions à gauche dans le Vaucluse… dans les coulisses des investitures

L’ancien chef de l’Etat, bien que candidat du Nouveau Front populaire, ne rencontrera aucun adversaire de la majorité présidentielle lors des élections législatives. Les bisbilles autour des investitures ne sont pas l’apanage du parti d’Emmanuel Macron, à gauche aussi, certaines décisions font sourciller.

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L'ancien chef de l'Etat, François Hollande, candidat officiel du Nouveau Front Populaire aux élections législatives dans la première circonscription de Corrèze, le 15 juin 2024. (AGN?S GAUDIN/MAXPPP)

François Hollande n’aura pas de candidat macroniste en route pour les législatives, la majorité ne désignera personne en face de lui en Corrèze, dans la première circonscription. Compte tenu de la froideur des relations entre Néerlandais et macronistes, et sachant que François Hollande porte l’étiquette du Nouveau Front populaire, rebaptisé « LFI et associés » par le président en réunion, dimanche 16 juin au soir, rendre service à François Hollande n’était pas évident.

Mais officiellement, les proches du chef de l’État expliquent cette décision par « le respect de son ancienne fonction », mais dans l’entourage de l’ex-président, qui, rappelons-le, dit ne pas avoir été consulté, une autre analyse est menée, reconnue d’ailleurs dans des propos couverts en macronie. Cette absence de candidature de la majorité présidentielle est en fait principalement liée à la présence d’un député LR sortant dans la première circonscription, comme dans la seconde de la Corrèze. A chaque fois l’idée n’est pas de disperser les voix de l’arc républicain pour bloquer le Rassemblement national, qui a obtenu 32,58% des voix aux européennes en Corrèze. L’enjeu est aussi de préparer le terrain pour de futures alliances au sein de l’Assemblée, première trace du « fédération de projet » gouvernement proposé par le président lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

Si la majorité ne présente personne contre LR ou François Hollande, elle n’hésite pas à s’affronter dans une circonscription parisienne. Drôle de choix, alors que certains auraient aimé aller plus loin dans l’ouverture, y compris envers les macronistes, pour paraphraser Patrick Devedjian. Gilles Le Gendre, macroniste depuis le début, depuis mai 2016, aime-t-il le dire, l’ancien patron du groupe à l’Assemblée nationale n’a pas été réinvesti dans la deuxième circonscription de Paris par la majorité qui lui a donné la préférence à l’élu de l’Assemblée nationale. 7ème arrondissement Jean Laussucq, proche de Rachida Dati. Gilles Le Gendre entre en dissidence. Il est soutenu par des personnalités de la majorité comme Richard Ferrand, proche du président, tandis que Philippe Grangeon, l’un des premiers conseillers d’Emmanuel Macron, ou l’ancienne ministre Agnès Buzyn n’ont pas hésité à apparaître dans les rues du Ve arrondissement à ses côtés. Le retour des histoires des histoires est le symbole d’un clan présidentiel qui semble avoir perdu son boussole depuis l’annonce de la dissolution.

Les querelles autour des investitures ne sont pas l’apanage de la majorité. Ils sont partagés par toutes les parties. Le Nouveau Front Populaire est lui aussi déchiré. Si les partenaires des Insoumis ont obtenu une petite victoire avec le retrait d’Adrien Quatennens dimanche, il reste bien d’autres sujets sensibles pour les alliés de LFI. Le choix de Raphaël Arnault, par exemple, investi par les Insoumis dans la première circonscription du Vaucluse, suscite la polémique à gauche. Co-fondateur de la Jeune Garde, mouvement d’extrême gauche, Raphaël Arnault a partagé, après les massacres du 7 octobre, un communiqué évoquant « une offensive sans précédent » de la « Résistance palestinienne », avant d’être convoqué pour apologie du terrorisme. Malgré les pressions et les messages échangés entre les états-majors, la France Insoumise a maintenu sa candidature. Le Nouveau Front populaire soutiendra donc deux candidats différents : un officiel soutenu par LFI, et un autre, officieux, Philippe Pascal, candidat soutenu par les socialistes et autres partis de l’alliance.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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