Jeunes, dangereux et animés par l’appât du gain. Cinq jeunes, âgés de 16 à 18 ans, ont été mis en examen jeudi à Paris pour vol en bande organisée. Ils sont soupçonnés d’avoir commis un home-jacking en janvier dans le 1er arrondissement de la capitale dans l’appartement du médiatique chef Jean-François Piège. L’un d’eux a été écroué, les quatre autres ont été libérés sous contrôle judiciaire. Parmi ce quatuor, l’un d’eux a été recueilli par un centre éducatif fermé.
Des bijoux et des montres d’une valeur de plus de 150 000 euros
Le 26 janvier, trois hommes, le visage caché, ont sonné à la porte de la victime et surpris la nounou des enfants. L’un d’eux était armé d’un couteau. L’employée du restaurant a été ligotée et les malfaiteurs ont fouillé les lieux. Les malfaiteurs ont dérobé des bijoux et des montres de luxe avant de quitter les lieux avec un butin estimé entre 150 000 et 300 000 euros. La victime, âgée d’une cinquantaine d’années, a réussi à se libérer de ses liens avant de donner l’alerte.
Les enquêteurs du premier district de police judiciaire ont été chargés de mener les investigations et d’exploiter les images de vidéosurveillance. Ils ont découvert que cette bande avait effectué une reconnaissance la veille de l’attaque. Les policiers ont identifié ces criminels qui étaient déjà connus des services de police malgré leur jeune âge. Mardi, cinq suspects ont été interpellés à leurs domiciles de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) avant d’être placés en garde à vue à la caserne de Bessières. Lors des auditions, le quintet est généralement passé aux aveux. Rencontré au palais de justice, l’avocat de l’un d’eux, Simon Olivennes, n’a pas souhaité faire de commentaire sur une affaire couverte par le secret de l’instruction.
Comment ont-ils obtenu l’adresse du cuisinier ?
Si les hommes de main sont dans les mailles du filet de la justice, une question reste en suspens. Qui a donné l’adresse de la victime aux membres de cette équipe d’adolescents ? Et comment ont-ils su que ces objets de valeur se trouvaient dans cet appartement ? Autant de questions qui seront au cœur des auditions en coulisses lors de l’enquête. La réponse est sans doute à chercher du côté des réseaux sociaux qui servent, aujourd’hui, d’agence d’intérim pour recruter des voleurs.
