« Paris 2024 va sans aucun doute changer la manière dont seront organisés les Jeux Olympiques du futur »
A A l’approche de Paris 2024, les critiques habituelles fleurissent à l’encontre des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), de leur Comité d’organisation (COJOP) et de son sponsor, le Comité International Olympique (CIO) : modèle économique insoutenable, dépassements budgétaires importants, empreinte carbone dramatique, spectacle à repenser…
Ces critiques sont en partie justifiées, mais les exceptions sont nombreuses : Munich 1972, Los Angeles 1984, Barcelone 1992, Vancouver 2010, Londres 2012, pour n’en citer que quelques-unes. Surtout, Paris 2024 tente une nouvelle approche qui n’est pas du tout prise en compte par la plupart de ces critiques fondées sur un passé révolu. Une approche qui changera sans doute la manière dont seront organisés les Jeux olympiques du futur.
Tout d’abord, la candidature de Paris n’a pas fait l’objet d’une surenchère comme c’était le cas lorsqu’il y avait jusqu’à onze villes candidates. Pour 2024, il n’y en avait que deux (Paris et Los Angeles) et le CIO leur a attribué simultanément les Jeux olympiques de 2024 et 2028, comme l’avait demandé et obtenu Coubertin pour Paris 1924 et Amsterdam 1928. La fameuse « malédiction du vainqueur » ne s’est donc pas réalisée, faute de combattants. Elle n’existe plus avec la nouvelle procédure d’attribution des Jeux olympiques par le CIO.
Rénovations et promoteurs privés
A l’opposé d’une politique de surenchère qui a conduit à des constructions surdimensionnées et inutiles après les Jeux (les fameux « éléphants blancs »), Paris 2024 a construit très peu d’équipements sportifs (une grande piscine et une salle omnisports) et a encouragé de nombreuses rénovations d’équipements existants (le Grand Palais, la marina de Marseille, etc.) ou aménagé de nombreux sites temporaires (à la Concorde, à la tour Eiffel, etc.). Les principales installations non sportives, le village olympique et le village des médias, ont été construites par des promoteurs privés qui revendront ou loueront les appartements ainsi créés pour la population parisienne.
Le coût et l’empreinte carbone des constructions des JO de Paris 2024 ont été réduits au minimum. De plus, les rénovations ont permis d’améliorer la performance énergétique de nombreux sites de compétition et d’entraînement qui seront entretenus après les JO par les collectivités qui les exploitent.
Quant à l’organisation elle-même, il est bien connu que les trois quarts des impacts environnementaux proviennent du transport vers et pendant l’événement. Par nature, les Jeux Olympiques rassemblent des participants et des spectateurs de plus de deux cents pays. Bien sûr, ils ne viennent pas tous en train !
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