OpenAI va ouvrir un bureau à Paris
OpenAI aura désormais une équipe en France. La société américaine d’intelligence artificielle (IA) basée à San Francisco (Californie) a annoncé, mercredi 9 octobre, l’ouverture « au cours de l’année » – d’ici fin 2024 donc – un bureau à Paris, son « première en Europe continentale ». Déjà présent à Londres, également siège d’origine de la filiale IA de Google, DeepMind, le créateur du robot conversationnel ChatGPT a officialisé le même jour l’implantation d’antennes à Bruxelles, New York et Singapour. La communication sur la future ouverture parisienne intervient après la publication, mi-septembre, d’un article de Les Informés (média lancé par Xavier Niel, actionnaire individuel de Monde).
« La France est mondialement reconnue pour son innovation et son leadership en matière de technologie et d’IA., » déclare le fondateur de l’entreprise, Sam Altman, dans le communiqué. Nous sommes ravis d’ouvrir un bureau à Paris plus tard cette année et de faire partie de son écosystème dynamique. Avec une équipe sur place, nous pourrons travailler en étroite collaboration avec des entreprises, institutions et développeurs français pour les aider à profiter pleinement des bénéfices de l’IA. »
Ouvrir un bureau dans les capitales des pays étrangers est une étape presque obligatoire dans l’évolution des grandes entreprises technologiques américaines. L’implantation des géants de la Silicon Valley à Paris est souvent progressive. Créé en 1998, Google y a par exemple une présence commerciale depuis 2004, a ouvert son siège social en 2011 et un laboratoire d’IA en 2018, récemment renforcé dans un nouveau bâtiment. Lancé en France en 2014 depuis les Pays-Bas, Netflix a ouvert un bureau en 2018 puis son siège actuel en 2020, avec des productions françaises.
L’objectif est généralement d’accompagner le développement commercial sur des marchés importants et de donner des signes d’implantation locale dans des pays confrontés à un fort enjeu réglementaire.
Équipe à dominante commerciale
OpenAI semble suivre le même chemin. Le bureau ne dispose pas à ce stade de directeur France et rapportera à la vice-présidente financière du groupe, Janine Korovesis. Les futurs collaborateurs – dont le nombre n’est pas connu – seront « postes en recherche, développement des affaires, marketing et communications »dit l’entreprise. L’équipe semble être majoritairement commerciale.
A l’avant-garde mais toujours déficitaire et soumis à la concurrence accrue des autres développeurs de modèles d’IA destinés aux professionnels, OpenAI cherchera à se renforcer sur le marché français en organisant un « sommet des chefs d’entreprise et des partenaires »suite à une première présentation faite en mai à la Gaité-Lyrique, en marge du salon VivaTech. Le groupe américain évoque également un « série d’événements communautaires et de hackathons à Station F (l’incubateur de start-up lancé par Xavier Niel). »
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