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on vous explique les sanctions déjà possibles aujourd’hui à l’école

Après les derniers cas très graves de violences visant des adolescents, le gouvernement évoque la possibilité de mettre en place « très tôt » des conseils de discipline. L’idée n’enthousiasme pas les syndicats enseignants. Franceinfo fait le point sur les types de sanctions qui existent déjà à l’école.

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Illustration en classe.  (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS via AFP)

Après les dernières attaques, dont un mortel, touchant des adolescents, le gouvernement envoie un message de fermeté et annonce sa volonté d’agir « aux premiers signes »comme l’a indiqué la porte-parole Prisca Thévenot lundi 8 avril. Elle évoque notamment l’idée d’un «création de conseils de discipline » dès l’école primaire, une idée déjà avancée par le Premier ministre Gabriel Attal le week-end dernier. A ce jour, ces instances n’existent que dans les collèges et lycées, mais d’autres types de sanctions existent déjà pour les plus jeunes.

A l’école, lorsqu’un élève ne respecte pas les règles, il existe différents types de sanctions, mais les textes réglementaires précisent qu’elles doivent être « éducatif ». L’enfant doit en tirer quelque chose, c’est-à-dire qu’il peut s’agir de la privation d’un jeu particulier dans la cour ou de la suppression d’un petit moment de récréation. Ces règles sont souvent discutées ensemble, au sein d’une classe, et font partie des leçons. Il existe aussi parfois des types de « permis à points », qui punissent ou récompensent les bons comportements.

Conseil des enseignants et équipe pédagogique

Si un élève pose des problèmes importants, plusieurs instances peuvent se réunir, à commencer par le conseil des enseignants : tous les enseignants de l’école discutent du cas en question et apportent collectivement une réponse. Pour les situations les plus graves, c’est l’équipe éducative qui prend en charge : ce sont alors les enseignants avec les parents et d’autres professionnels (psychologue scolaire, aide sociale, enseignants spécialisés) qui se concertent. Sauf que ces agents font très souvent défaut dans les écoles.

Cette instance ressemble beaucoup à un conseil de discipline, mais sans l’étudiant. L’idée est plutôt de trouver une solution pour remédier au problème que de punir l’enfant, par exemple en orientant la famille vers une structure d’accueil, un accompagnement psychologique, ou encore en travaillant avec les services sociaux. Car bien souvent, un élève perturbateur est un enfant qui ne va pas bien.

Exclusion possible dans les cas les plus graves

Si dans les collèges et lycées la sanction la plus forte consiste en l’exclusion, cela est également possible dans les écoles primaires mais seulement dans les cas les plus graves. Une mesure récente facilite également les exclusions en cas de harcèlement scolaire. L’élève harceleur peut être expulsé de son école, en accord avec le maire de la ville, mais il doit alors être scolarisé dans une autre, ce qui peut poser problème en milieu rural.

Instaurer des conseils de discipline dans les écoles aurait donc un aspect symbolique, dans la lignée des discours sur l’autorité de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron. Dans tous les cas, si le gouvernement allait jusqu’au bout, il faudrait un changement réglementaire avec un décret modifiant le code de l’éducation.

Cammile Bussière

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