Romain Rouillard / Crédit photo : GUILLAUME SOUVANT / AFP
Olivier Faure persiste et signe. Invité d’Europe 1 matin week-end ce samedi, le chef du Parti socialiste a répondu aux critiques qui lui ont été adressées ces dernières semaines par plusieurs membres de sa formation politique. Parmi eux, David Samzun, le maire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), qui voit en Olivier Faure le « fossoyeur de la gauche » et regrette, dans les colonnes deOuest de la Franceun « placement sous la tutelle intellectuelle de Jean-Luc Mélenchon ». Récemment, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé sa « profonde colère » contre le PS qui, selon elle, « n’a pas été capable » d’être « au rendez-vous de l’Histoire ».
Ces élus estiment qu’Olivier Faure n’a pas suffisamment soutenu l’hypothèse Bernard Cazeneuve alors que l’ancien Premier ministre de François Hollande était pressenti pour accéder à Matignon. Des reproches que le chef du PS a balayés ce samedi sur Europe 1. « Arrêtons de laisser prospérer cette fable. Bernard Cazeneuve n’a jamais été envisagé par le chef de l’Etat. Et ce que le PS a dit à l’époque, c’est qu’on jugerait en fonction de ce qu’étaient les engagements pris par le futur Premier ministre », explique-t-il.
« S’il n’y avait pas eu le NFP, l’extrême droite gouvernerait »
Par ailleurs, le PS avait, selon lui, toute sa place au sein du Nouveau Front populaire, cette alliance de gauche née au lendemain de la dissolution de l’Assemblée nationale en vue des législatives. « S’il n’y avait pas eu de NFP, c’est l’extrême droite qui gouvernerait. Et donc je n’ai aucun regret, je l’assume pleinement ». Olivier Faure souhaite que « ceux qui ont des solutions à proposer, les fassent connaître » et estime que, pour l’instant, « beaucoup de mots sont échangés, mais peu de propositions sont mises sur la table ».
Le dirigeant socialiste a également confirmé que le parti censurerait le futur gouvernement de Michel Barnier. « Il y a une forme de principe à respecter : quand il y a un vote, on respecte le vote. Michel Barnier vient du parti politique qui a obtenu le plus petit groupe à l’Assemblée et qui est le seul parti de l’arc républicain qui n’a pas participé au front républicain », note Olivier Faure qui fustige « un glissement à droite de la droite ». De son côté, Michel Barnier a promis, ce jeudi, un gouvernement « équilibré, représentatif, pluriel » et avait assuré vendredi dernier au journal de 20 heures de TF1 qu’il était disposé à ouvrir l’exécutif à « des gens de gauche ».
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