Divertissement

« Oh mon Dieu, c’est Pharrell Williams ! » » : sur le parvis de Notre-Dame, le concert de réouverture avancé de 24 heures

Sur la place Notre-Dame ce vendredi à 22h30, la star internationale Pharrell Williams, casquette verte sur la tête et micro à la main, entonne son tube planétaire « Happy ». Et se dandine quand les reines du gospel, toutes vêtues de blanc, prennent le relais avec brio. Un drone de production ultramoderne filme ces gens heureux la veille d’un week-end.

Derrière les barrières de sécurité, elles-mêmes derrière des grillages côté rue du Cloître, des dizaines de curieux sortent leur smartphone pour tenter d’immortaliser cette scène inédite devant la cathédrale restaurée. Il n’était absolument pas prévu, dans le cadre des cérémonies de réouverture du bâtiment, que Pharrell Williams fasse le show ce vendredi soir. Cela a été annoncé pour le lendemain, lors du concert exceptionnel diffusé en direct sur France 2. Mais avec la pluie et les fortes rafales de vent prévues samedi soir, la chaîne publique a décidé, en urgence, d’enregistrer 24 heures plus tôt, et en direct, les performances des artistes qui apparaîtront, en différé, samedi soir sur les écrans de télévision.

Grâce à ce bouleversement, des centaines de Parisiens, touristes français et étrangers, ont pu approcher le joyau de l’art gothique dont les façades étaient magnifiquement éclairées. La rosace ouest, fière de ses vitraux rénovés, est magnifique ! A proximité, la brasserie « Aux tours de Notre-Dame » doit nettoyer sa terrasse à 23 heures. « On nous a demandé d’éteindre les lumières, car cela gêne leur spectacle », raconte un serveur. L’enregistrement s’éternise. Après une première prise sans Pharrell Williams, deux autres avec lui sont nécessaires pour boucler la séquence.

« Nous sommes sortis et avons entendu le tube Happy »

Pas de public sur la place pour l’applaudir. Les curieux tenus à distance s’en occupent avec plaisir. Parmi eux, Armand, 1m88, étudiant en école de commerce, qui porte sa copine Jade sur ses épaules. Pour la jeune femme perchée, la vue est imprenable. « On était au restaurant, on a mangé une fondue savoyarde, on est sorti et on a entendu le tube Happy. Nous nous sommes retrouvés ici par hasard ! », apprécie l’heureux Niçois de 24 ans.

Sur la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le son et les lumières de Michel Canitrot.

Pharrell Williams, dont la prestation faisait suite à celles de Garou et Clara Luciani, est également démasqué dès les premières notes par une compatriote, Caroline, 25 ans. « Nous avons reconnu Happy. Je me disais : « Oh mon Dieu, c’est Pharrell Williams ! » », raconte cette Américaine à Paris.

« Pour moi, ce sont les illuminations de Notre-Dame qui m’ont attiré », s’émerveille Léo, 31 ans. Lucie, 63 ans, est elle aussi sous le charme du Portail du Jugement dernier, éclairé comme il ne l’a jamais été. « C’est tellement beau, il n’y a pas de mots, c’est totalement inattendu », savoure-t-elle. Les badauds les plus audacieux qui tenteraient de grimper sur les rebords des fenêtres d’un immeuble voisin sont priés de descendre, à l’aide d’un éclair de lampe de poche provenant d’une patrouille de trois policiers. Rue d’Arcole, une rangée de 4X4, SUV et puissantes berlines attendent de rencontrer les artistes VIP. Peu après minuit, le DJ Michaël Canitrot a projeté sur la cathédrale les premières images en son et lumière sans… son pour les noctambules parisiens qui regardaient le spectacle depuis le pont.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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