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Nouveaux raids meurtriers israéliens à Gaza, sanctions occidentales contre l’Iran : Actualités

L’armée israélienne a mené jeudi de nouveaux raids à Gaza qui ont tué des dizaines de Palestiniens dont des femmes et des enfants, a annoncé le Hamas, le jour où les puissances occidentales ont renforcé les sanctions contre l’Iran après son attaque contre Israël.

Les déclarations alarmantes se sont multipliées après la menace d’Israël de répondre à la première attaque directe de drones et de missiles de l’Iran contre le territoire israélien lancée le 13 avril en réponse à une frappe meurtrière attribuée à Israël contre son consulat à Damas.

A Téhéran, un haut responsable des Gardiens de la révolution, le général Ahmad Haghtalab, a mis en garde Israël contre la possibilité d’une attaque contre ses sites nucléaires, affirmant que son pays était prêt à lancer de « puissants missiles » en représailles.  » sur les « installations nucléaires de l’ennemi ».

« Nous sommes au bord d’une guerre au Moyen-Orient qui provoquera une onde de choc dans le reste du monde », a prévenu le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell.

Le Moyen-Orient est au bord du « précipice » d’un « conflit régional généralisé », a renchéri le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil de sécurité.

Alors que la région est déjà secouée par la guerre entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza, M. Guterres a dénoncé « l’enfer humanitaire » créé par les opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien qui ont fait 33.970 morts en plus de six mois. , principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La campagne israélienne de bombardements aériens intensifs, suivie d’une offensive terrestre, a été déclenchée par une attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël, qui a fait 1 170 morts, en majorité des civils, selon un rapport. Rapport de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de cette attaque sans précédent et 129 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

Avant l’aube, des frappes israéliennes ont ciblé la petite bande de territoire assiégée par Israël depuis le 9 octobre et où la majorité des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine selon l’ONU.

Au cours des dernières 24 heures, au moins 71 décès supplémentaires ont été enregistrés selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien Hamas a pris le pouvoir en 2007.

– « C’est horrible » –

« Nous avons récupéré les restes de 12 personnes », a déclaré Abdeljabbar al-Arja, après avoir fouillé les décombres d’une maison touchée par une frappe à Rafah (sud) où vivaient 1,5 million de personnes, en majorité déplacées par la guerre.

« Il y avait des femmes et des enfants, on a trouvé des bras et des pieds. Ils étaient tous déchiquetés. C’est horrible », s’est-il exclamé.

Les bombardements ont également touché le camp d’Al-Mawasi, près de Rafah, devenu un camp composé de milliers de tentes abritant des personnes déplacées.

« Notre terre a été rasée, notre maison détruite (…) Nos espoirs et nos rêves ont été brisés », a déclaré Shams Majid, 22 ans, une personne déplacée.

L’armée israélienne a déclaré avoir frappé des dizaines de « cibles » dans la bande de Gaza, notamment « des terroristes, des postes d’observation et des structures militaires ».

– « Mort, destruction » –

M. Guterres a parlé devant le Conseil de sécurité de deux millions de Palestiniens qui subissent « la mort, la destruction et le refus d’une aide humanitaire vitale ».

« Et tout cela se produit avec des limites significatives imposées par les autorités israéliennes à l’acheminement de l’aide à la population de Gaza, confrontée à une faim généralisée. »

Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération de tous les otages.

Les négociations sur une trêve à Gaza combinée à la libération des otages sont au point mort depuis des mois, les protagonistes s’accusant mutuellement de les bloquer.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste, tout comme les États-Unis et l’UE. Il est déterminé à lancer une offensive terrestre contre Rafah, présenté comme le dernier grand bastion du Hamas.

M. Netanyahu a rejeté « les allégations de famine à Gaza » et a affirmé qu’Israël faisait « tout son possible sur la question humanitaire ».

– « Réponse différente » –

Le Premier ministre israélien se bat sur un autre front, contre la République islamique d’Iran, son ennemi juré.

En attaquant Israël, l’Iran a affirmé agir en « légitime défense » après l’attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses soldats, dont deux officiers supérieurs. Téhéran a accusé Israël, qui n’a ni confirmé ni démenti.

Les dirigeants iraniens ont ensuite souligné qu’ils « ne cherchaient pas une expansion des tensions » avec Israël.

Israël a déclaré avoir intercepté avec ses alliés la quasi-totalité des quelque 350 drones et missiles iraniens, et affirmé que l’attaque iranienne ne resterait pas « impunie ».

Selon la chaîne publique israélienne Kan, Netanyahu s’est prononcé contre les projets de représailles rapides après des entretiens avec le président américain Joe Biden, qui cherche à éviter de nouvelles confrontations.

« Il y aura une réponse mais elle sera différente de ce qui était initialement prévu », a déclaré un haut responsable à la chaîne.

Parallèlement, les États-Unis, fidèle allié d’Israël, et le Royaume-Uni ont annoncé qu’ils avaient renforcé leurs sanctions contre l’Iran, ciblant « le programme iranien de drones, l’industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles ». L’UE a également annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran.

« Nous demandons des comptes à l’Iran », a déclaré Joe Biden.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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