Divertissement

« Nous avons voulu refléter l’intelligence collective du peuple Krahô » – Libération

Entretien

Article réservé aux abonnés

Les réalisateurs reviennent sur leur méthode de travail en compagnie des Krahôs, sur les liens tissés au fil du temps avec la communauté indigène du Nord-Est du Brésil et leur rejet de l’exotisme.

Cinq ans plus tard le chant de la forêt, La cinéaste brésilienne Renée Nader Messora et le réalisateur portugais João Salaviza signent la Fleur de Buriti, une nouvelle fiction habitée par la communauté indigène des Krahôs, qui résiste à son effacement dans le nord-est brésilien. Les deux compagnons, de passage à travers la triste Europe, nous racontent comment deux Cupês (des non-natifs en langue Krahô) cherchent le bon rythme pour créer un autre cinéma.

Il existe de nombreuses histoires et formes différentes dans la fleur de Buritice qui laisse une impression de multiple, contrairement au Chanson de la forêt, le premier film de fiction que vous avez réalisé avec les Krahôs, un récit initiatique plus linéaire. Quelle est la cause de cette mutation ?

Renée Nader Messora : Dans le chant de la forêt, nous avons souhaité nous rapprocher de l’intimité d’un jeune garçon Krahô, comprendre les détails de ses relations avec sa communauté mais aussi avec la société brésilienne. Ce sont ces relations que nous avons voulu essayer de percevoir, car le cinéma qui filme habituellement les peuples indigènes – qui est généralement un cinéma extérieur au village, qui n’est pas fait de l’intérieur par les membres de la communauté –, ne regarde pas les gens.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
Bouton retour en haut de la page