« Notre voix compte » : avec l’enquête sur la protection de l’enfance, les enfants pris en charge sortent du silence
Ils s’appelaient Lily, Méline, Anthony, Nour, Amine, Jess et même Myriam. Ils ont été confiés à l’Aide à l’enfance (ASE) et sont décédés. Vers 18 heures, ce mardi 7 mai, leurs prénoms seront tirés de l’oubli. Le comité de vigilance des anciens enfants placés va les examiner place Jacques-Bainville, près de l’Assemblée nationale à Paris (7e arrondissement). «Ces enfants auraient pu être nous», assure Achraf, 29 ans, placé en crèche à l’âge de 2 ans puis en famille d’accueil dans le Vaucluse.
Aux côtés de dizaines d’adultes ayant survécu comme lui, il osera pour la première fois prendre la parole. Et interpeller les pouvoirs publics qui travailleront jusqu’en octobre sur les dysfonctionnements de l’ASE – plus connue sous son ancien nom, la Ddass -, dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire.