« Notre famille est détruite » : le désespoir des proches de Shemseddine, tabassé à mort à Viry-Chatillon
Les coordonnées de Hana (son prénom a été modifié) ont été enregistrés dans le carnet de correspondance de Shemseddine. Alors lorsque le commissariat de Viry-Chatillon (Essonne) l’a appelée, pour lui dire que son neveu avait été lynché, jeudi 4 avril, à la sortie de l’école, elle a couru. Devant ce hall d’immeuble, allée de Menton, où gisait « Shams », comme le surnommaient ses proches, Hana n’a pas pu forcer le blocus des forces de l’ordre. «Ils m’ont tenu à l’écart. Ils ne voulaient pas que je m’approche de lui. Je n’arrivais pas à le rassurer », s’effondre cette femme de 55 ans. Shemseddine, retrouvé à moitié conscient, a finalement succombé le lendemain après-midi à ses blessures.
Hana a dû prévenir elle-même sa sœur, la mère de Shams, qui se trouvait à 45 minutes de route de son travail à Évry-Courcouronnes. « Elle n’arrêtait pas de me poser cette question : Qu’ont-ils fait à mon fils ? » Vendredi, en fin d’après-midi, un jeune homme de 17 ans a été interpellé. Dans la soirée, deux autres mineurs du même âge, une jeune fille de 15 ans et un homme de 20 ans l’ont suivi en garde à vue pour « meurtre et violences en réunion à proximité d’une école ».