Divertissement

Note de 4,2 sur 5 : L’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma revient 40 ans après – Cinema News

Sorti il ​​y a 40 ans, ce film auréolé d’une Palme d’or et devenu culte ressort sur grand écran en France ce mercredi 3 juillet 2024. L’occasion idéale de voir ou revoir ce chef-d’œuvre encensé par la critique et les spectateurs.

De quoi s’agit-il ?

Un homme réapparaît soudainement après quatre ans d’errance, période durant laquelle il ne donne aucune explication à son frère venu le retrouver. Ils partent à Los Angeles récupérer le fils de l’ancien disparu, avec qui il part au Texas à la recherche de Jane, la mère de l’enfant.

Une quête vers l’inconnu, une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté.

Il est des films qui défient l’épreuve du temps et dont les belles images marquent pour longtemps la rétine des spectateurs. Paris, Texas en est le parfait exemple. Couronné de la prestigieuse Palme d’Or lors de la 37e édition du Festival de Cannes en 1984, le film de Wim Wenders continue de fasciner et d’inspirer les foules tant sa poésie et son émotion restent intactes.

Poésie et émotion intactes

Écrit par l’acteur et écrivain Sam Shepard, l’histoire commence au milieu du désert de l’ouest du Texas, où une longue silhouette fantomatique erre dans les terres arides. Coiffé d’une casquette rouge et d’un costume en lambeaux, le vagabond (Harry Dean Stanton) arrive dans un bar sans un mot avant de s’effondrer d’épuisement.

Disparu depuis quatre ans, l’homme, prénommé Travis, va être rejoint par son frère, Walt (Dean Stockwell), venu le récupérer pour le ramener en Californie. Si les premiers contacts sont difficiles, le dialogue va vite renouer entre les deux individus.

Pour corriger les erreurs de son passé, l’ancien disparu n’aura d’autre choix que de renouer avec sa vie d’avant, en retrouvant son jeune fils, Hunter (Hunter Carson), aujourd’hui âgé de huit ans, et en partant à la recherche de sa mère, Jane (Nastassja Kinski).

Visuellement époustouflant

Paris, Texas est un drame familial à part. Cette singularité tient à la mise en scène de Wim Wenders et au travail de Robby Müller, le directeur de la photographie. Chacun de ses plans est comparable au travail millimétré d’un peintre – à l’image d’Edward Hopper, dont certaines toiles cumulent les similitudes avec les images du cinéaste néerlandais.

Les plans sont larges, souvent vides, mêlant différentes couleurs, de la lumière des stations-service au dégradé du ciel, principalement filmés au crépuscule.


Netflix

Il y a aussi un contraste très présent entre la campagne texane et les imposantes autoroutes et structures de Huston, dans lesquelles les personnages se perdent. L’esthétique du film donne à l’histoire une aura unique, entre rêve et mélancolie.

Et comment ne pas évoquer également la musique hypnotique de Ry Cooper, qui accompagne avec douceur les nombreux déplacements en voiture des protagonistes ?

Un drame enivrant

Jamais larmoyant, Paris, Texas trouve la force de son émotion grâce aux immenses performances de ses acteurs, à commencer par Harry Dean Stanton, qui interprète ici le rôle de sa carrière.

L’interprète propose une immersion dans la vie brisée d’un homme en quête d’amour et de rédemption. Muet durant la première partie du film, le personnage va peu à peu se dévoiler et gagner le cœur des spectateurs en tentant de recoller les nombreux fragments de son passé.

Autour de lui, Dean Stockwell et Aurore Clément sont poignants dans le rôle d’un couple qui a dû prendre sous son aile le fils du disparu. Agé de seulement huit ans au moment du tournage, le jeune Hunter Carson, lui, impressionne par sa justesse et son naturel devant la caméra.

Le dernier visage à apparaître à l’écran est celui de Nastassja Kinski, qui parvient, en quelques scènes seulement, à donner au long métrage ses plus beaux moments, dont certains sont désormais devenus iconiques.

Un film acclamé par la critique

Le film, noté 4,2 sur 5 par nos internautes, a également été salué par la critique.

Pour le monde, « Paris, Texas est une question de beauté absolue, celle que l’on recherche plus que jamais… Ce film ouvre tous les horizons…« 

Pour Libération salue la performance de «Harry Dean Stanton dans le rôle principal de Travis, tellement présent, du premier plan à l’infini, qu’il parvient à éclipser tous les autres acteurs (pourtant somptueux) y compris l’étonnante Nastassja Kinski, une baby-doll à tomber…« 

Pour Télérama, c’est « un film plein d’émotions, une fiction captivante… Un long suspense sentimental d’une grande beauté, bluffant de pudeur et de maîtrise.« 

Pour Les Inrocks, « Paris, Texas n’a pas pris une ride. Au contraire, il frappe par sa cohérence et la simplicité de son déroulement. » . « 

Enfin, pour The Guardian, « Le film est incroyable. Il retrouve la magie du cinéma. Et nous devrions tous lui en être reconnaissants…« 

Paris, Texas est dans les salles en 4K restauré, distribué par Tamasa.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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