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« No tech for apartheid » : Google licencie 28 employés qui protestaient contre un contrat avec Israël

Vingt-huit salariés ont été licenciés par Google à la suite de manifestations dans ses locaux.
Les manifestants ont dénoncé l’action de l’entreprise dans le projet Nimbus.
Cette dernière est développée pour Israël et intègre des services de stockage d’informations basés notamment sur l’IA.

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Israël et le Hamas en guerre

Google licencie 28 employés. Selon une note interne, le géant américain a licencié mardi 16 avril plusieurs employés qui avaient participé à une manifestation exigeant que l’entreprise renonce à un contrat avec l’armée et le gouvernement israélien. La direction a estimé que les manifestants avaient empêché leurs collègues de se rendre sur leur lieu de travail, tandis que plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant les locaux de Google à Sunnyvale (Californie) et ont investi des bureaux à Seattle et à New York.

Certains d’entre eux ont même occupé pendant plusieurs heures le bureau de Sunnyvale du PDG de Google Cloud, Thomas Kurian. Ce sit-in, retransmis en direct sur Twitch, a donné lieu à l’intervention de la police qui a expulsé de force les manifestants et arrêté neuf d’entre eux. Beaucoup ont posté et crié des slogans comme «Google, tu ne peux pas te cacher, on t’accuse de génocide » en référence à l’implication du géant américain dans le projet Nimbus.

Nimbus, le projet de discorde au sein de la multinationale

Annoncé depuis avril 2021, le projet Nimbus est doté d’un budget officiel de 1,2 milliard de dollars. Des entreprises technologiques comme Google et Amazon ont été sélectionnées pour fournir aux agences gouvernementales israéliennes des services informatiques, notamment l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. L’accord devrait également aboutir à la création de sites cloud locaux stockant des informations à l’intérieur des frontières israéliennes selon des directives de sécurité strictes.

Depuis lors, et même avant le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le contrat a suscité de nombreuses controverses, ses critiques affirmant que Nimbus ne ferait qu’accroître la surveillance des Palestiniens par le gouvernement israélien et pourrait conduire à davantage de discrimination. Le porte-parole de Google a assuré que le projet n’était pas « non destiné à des tâches hautement sensibles, classifiées ou militaires liées aux armes ou aux services de renseignement ».

Google intransigeant avec les manifestants

Dans une note envoyée à tous les employés le 17 avril, Chris Rackow, responsable de la sécurité mondiale de Google, a répondu aux protestations de ses employés en écrivant que « celaCe genre de comportement n’a pas sa place sur notre lieu de travail et nous ne le tolérerons pas« .Le mémo avertissait directement toute personne associée aux manifestations. »L’écrasante majorité de nos employés font ce qu’il faut. Si vous faites partie des rares personnes tentées de penser que nous négligerons les comportements qui violent nos politiques, détrompez-vous.« .

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Axel JUIN

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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