Netflix : notre avis sur Atlas, nouveau blockbuster de science-fiction avec Jennifer Lopez
L’année 2024 s’annonce comme une bonne année pour Jennifer Lopez : nouvel album, tournée mondiale et nouveau blockbuster pour Netflix : Atlas. Un film qui devrait l’imposer comme l’une des valeurs sûres de la plateforme, dans le rôle d’une femme forte, d’après l’exubérante La mère sorti l’année dernière. Pour ce film où elle doit, seule sur une planète isolée, empêcher l’anéantissement de la Terre par un robot devenu incontrôlable (Simu Liu), elle retrouve l’un des réalisateurs réguliers de films avec Dwayne « The Rock » Johnson en tant que star, Brad Peyton… et un producteur renommé, Greg Berlanti, surtout connu pour avoir réalisé presque toutes les séries DC live-action de la dernière décennie. Atlas, du nom de son héroïne championne d’échecs, parvient-il à déjouer tous les pronostics ? Alors que le film sort aujourd’hui, quelques réponses avec notre critique garantie sans spoiler.
Le résumé de Atlas
Brillant analyste de données et misanthrope, Atlas Shepherd (Jennifer Lopez) se montre extrêmement méfiant à l’égard de l’intelligence artificielle. Mais lorsque la mission de capturer un robot rebelle auquel elle est mystérieusement liée tourne à la catastrophe, elle décide de s’appuyer sur l’IA pour sauver l’avenir de l’humanité.
L’avis de CNET France
« Au début, nous présentions le film comme Seule au monde, si Wilson répondait au héros », s’amuse le réalisateur Brad Peyton, soulignant qu’entre autres facultés, le film peut aussi être drôle. Mais avant d’en arriver là, le spectateur est confronté à un tourbillon d’informations : une apocalypse déclenchée par des robots dotés d’intelligence artificielle, se rebellant contre l’humanité et provoquant des millions de morts. Le chef de la révolte, Harlan, tue son créateur, un brillant scientifique… sous les yeux de sa fille, une certaine Atlas. Près de trente ans plus tard, Atlas est devenu un analyste et expert reconnu dans le domaine des robots, et contribue à traquer et remettre en question la rébellion. Lorsque l’armée l’enrôle pour aller retrouver un Harlan en fuite, les choses vont mal tourner… Et se retrouvant livrée à elle-même, elle va devoir travailler et accepter l’aide d’une intelligence artificielle nichée dans une armure mecha semblable aux Jaegers de Pacific Rim de Guillermo Del Toro.
En mettant au centre du film un tandem insolite, à savoir une relation plus tumultueuse entre un Iron Man et un Jarvis qu’elle n’aurait pas créée, Atlas entend remettre en question notre propre rapport à la technologie, alors que les dangers et les obstacles des technologies issues de l’intelligence artificielle font la une de l’actualité. Hélas : cette affirmation est vite passée sous silence pour offrir un fond d’émotion à une Jennifer Lopez à bout de souffle et à court de ressources. Cela abandonne le nihilisme et, pour l’essentiel, le côté physique du tueur de La mère porter le film à bout de bras, et cet exercice de style menace souvent de porter ses fruits.
Mais Atlas a du mal à se démarquer de son accumulation de références et d’éléments issus d’autres films du genre : La gravité pour son héroïne qui doit se séparer d’un traumatisme en Terminateur pour son armée de robots badass, dont Je robot Et Pacific Rim pour le concept de lien neuronal entre mecha et soldat utilisateur, le chemin est très clair et malgré quelques efforts, Atlas n’apporte rien de nouveau au panthéon de ses aînés. Les deux heures s’écoulent en un clin d’œil, avec en partie quelques séquences d’action perfectionnées grâce au savoir-faire du réalisateur Brad Peyton, et à son expertise de pyrotechnicien, mais la solitude de Jennifer Lopez à l’écran finit par se sentir. De facto, les rôles secondaires joués par Sterling K. Brown et l’antagoniste Harlan ne parviennent pas vraiment à briller ni à être mémorables dans leurs revendications et leurs projets. Ni assez léger pour être agréable, comme en témoigne son introduction pleine d’urgence, ni assez abouti visuellement pour assurer un spectacle de qualité, Atlas se présente comme une occasion manquée plus que comme un échec cuisant. Reste à savoir si les abonnés Netflix du monde entier accueilleront chaleureusement le film, qui n’est pas vraiment construit comme la pierre angulaire d’une franchise – et c’est tout à son honneur.
Que voir ensuite Atlas?
Si vous voulez voir un J. Lo plus combatif, La mère que nous avons mentionné, ainsi que Plus jamais, sont disponibles sur Netflix. Si vous souhaitez rester dans une ambiance science-fiction, Minuit dans l’Universmettant en scène un George Clooney aussi isolé que le personnage d’Atlas, est à découvrir sur Netflix.
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