Motion de censure : les discussions commencent avant le vote
C’est au tour de Boris Vallaud, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, de prendre la parole à la tribune. « Monsieur le Premier ministre, il est clairement devenu plus approprié de parler avec l’extrême droite qu’avec la gauche. Et nous ne pouvons nous résoudre à cela, tout comme nous ne pouvons nous résoudre à la trahison du front républicain, qui seule justifie cette motion de censure.il croit.
« Cette motion de censure, c’est d’abord votre échec, l’échec de Michel Barnier », juge le socialiste. « Les députés (…) élus par l’élan démocratique de ce front républicain, n’étaient tenus que par une seule promesse, une seule loyauté, un seul engagement, ne rien céder à l’extrême droite », s’exclame le patron des socialistes, citant notamment les déboires du gouvernement sur l’AME.
Boris Vallaud s’est enfin adressé aux députés macronistes : « La majorité des compromis que vous vouliez se sont transformés en un sinistre gouvernement de connivence avec l’extrême droite que vous subissez et qui détruit désormais tout républicain authentique. » Il demande s’ils préfèrent « négocier avec une gauche au pouvoir que certains jugent imparfaite, mais avec laquelle vous partagez l’essentiel des luttes républicaines ? »