« Mort et enterré » : Keir Starmer confirme qu’il veut abandonner son projet d’expulsion des migrants vers le Rwanda
Samedi, le nouveau Premier ministre a confirmé qu’il ne voulait pas poursuivre le projet d’expulsion des migrants vers le Rwanda lancé par son prédécesseur.L’ancien Premier ministre Rishi Sunak voulait envoyer des migrants ou des demandeurs d’asile vers ce pays d’Afrique de l’Est, sans possibilité de retour au Royaume-Uni.
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Royaume-Uni : le parti travailliste de retour au pouvoir après 14 ans de règne conservateur
Déjà au travail. Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a confirmé samedi qu’il n’était pas « pas prêt » pour poursuivre le plan très controversé de son prédécesseur Rishi Sunak visant à expulser les migrants vers le Rwanda. Le plan « était mort et enterré avant même d’avoir commencé. Cela n’a jamais eu d’effet dissuasif (…), je ne suis pas prêt à continuer avec des mesures de façade »Keir Starmer a fustigé la situation lors d’une conférence de presse après la première réunion du cabinet du gouvernement travailliste.
Lorsqu’il était dans l’opposition, l’actuel Premier ministre avait déjà annoncé son intention de mettre fin à ce projet conservateur controversé, lancé en 2022 mais jamais encore mis en œuvre.
Un projet très controversé
La question de l’immigration a été un thème majeur de la campagne législative britannique, qui a vu le parti travailliste remporter une très large majorité à la Chambre des communes. Au printemps, le précédent Parlement britannique avait adopté une loi permettant ces expulsions – après qu’un précédent texte avait été rejeté par la Cour suprême fin 2023.
Il prévoyait d’envoyer des migrants ou des demandeurs d’asile dans ce pays d’Afrique de l’Est, sans possibilité de retour au Royaume-Uni. Le précédent Premier ministre, Rishi Sunak, avait prévu de commencer les expulsions cet été et les autorités avaient commencé à arrêter les migrants qui pourraient y être envoyés début mai. Mais, avec l’incertitude des élections générales, les tribunaux ont ordonné la libération de dizaines d’entre eux.
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Le parti travailliste a promis durant la campagne de s’attaquer à l’immigration clandestine, notamment à l’arrivée de migrants par de petites embarcations via la Manche. Le nouveau gouvernement prévoit de déployer des moyens inspirés de la lutte antiterroriste pour contrer les groupes de passeurs. Il veut également renforcer la coopération avec l’Europe, en particulier la France. Il s’est également engagé à augmenter la capacité de traitement des demandes d’asile au Royaume-Uni, qui accuse un retard de plusieurs années.
Plus de 13 500 migrants ont traversé la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni depuis le début de l’année. Après avoir diminué l’an dernier, le nombre d’arrivées est reparti à la hausse depuis janvier.