Divertissement

Montrer le désespoir des familles, c’est une façon de faire bouger les lignes

L’acteur est à l’origine et joue dans cette fiction qui raconte l’histoire d’une mère meurtrière pour mettre fin aux souffrances de son enfant autiste. Une illustration de la solitude et de la détresse des parents face à ce handicap.

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Samuel Le Bihan le 3 avril 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Star de la série Alex Hugo sur France 3, l’acteur Samuel Le Bihan joue dans le téléfilm : Tu ne tueras pas diffusée sur France 2, mercredi 3 avril à 21h10, un avocat, Maître Marchand, a demandé à défendre une femme, Elsa, mise en examen pour infanticide. Accusée d’avoir mis fin à la vie de sa fille atteinte d’autisme sévère, elle assume la responsabilité de cet acte. Un film qui sera suivi d’un débat animé par Julian Bugier, auquel participera Samuel Le Bihan, père d’une fille autiste de 12 ans, dans le cadre de l’émission « La soirée continue : Autisme, la détresse des familles » .

« Nous devons toujours nous rappeler que nous devons comprendre ce qu’est ce trouble. QQuand on voit quelqu’un dans la rue qui a des attitudes bizarres, qui parle tout seul, c’est peut-être quelqu’un qui est prisonnier de son cerveau, qui n’a pas les moyens de communiquer« , souligne Samuel Le Bihan. Et il n’y a pas que l’autisme, il y a aussi la dépression, la schizophrénie, la bipolarité, ce sont, dit-il, « tous ces handicaps invisibles qui enferment les gens et qui font partie de notre société et qu’il faut apprendre à découvrir. Il faut en parler pour apprendre à les accepter, ne pas avoir peur d’eux et comprendre ce qu’ils sont aussi« .

« ‘Tu ne tueras pas’ raconte un désespoir absolu »

Selon lui, Tu ne tueras pas « dire désespoir absolu, le pire qu’on puisse imaginer ». Il mets aussi ton doigt sur une triste réalité à laquelle de nombreuses familles sont confrontées, celle de l’isolement : « À un moment donné, on se retrouve vite à l’écart, sur la touche parce que son enfant crie. Nous ne sommes plus invités chez des amis. Vous vous sacrifiez et en vous sacrifiant, vous vous isolez, vous arrêtez votre travail. C’est une sorte de désespoir qui s’installe et de démotivation en étant dans le sacrifice absolu. C’est 90% des mères« . Donc, ce n’est pas un film qui apporte des réponses de fond selon lui, mais il a le mérite d’aborder le sujet, d’en parler, de l’exprimer »,Cela nous donne le temps de réfléchir, le temps de dire : qu’aurais-je fait ? Comment pourrais-je vivre ces choses ? Et donc développer aussi un peu d’empathie« .

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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