Ministre de l’Éducation nationale : deux personnalités en lice
Deux profils semblent tenir la corde au ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse : la ministre démissionnaire Nicole Belloubet et la vice-présidente LR de l’Assemblée nationale, Annie Genevard. Le choix reviendra au nouveau locataire de Matignon, Michel Barnier.
Alors que la droite a officiellement donné son feu vert à la participation d’hommes et de femmes de son camp au gouvernement Barnier, mercredi 11 septembre, la question de la répartition des différents portefeuilles se pose désormais. Et de nombreux LR lorgnent certains ministères bien précis. Avec la rentrée, les places sont rares, notamment au très sensible ministère de l’Éducation nationale, l’un des principaux chantiers de Michel Barnier cette semaine. Si la France ne s’est pas dotée d’un gouvernement de plein exercice après la dissolution de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron et la défaite de l’ancienne majorité présidentielle aux législatives anticipées, c’est pour l’heure, la ministre démissionnaire Nicole Belloubet qui gère les affaires courantes.
Nicole Belloubet, prête à rester ?
Le 27 août dernier, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale Nicole Belloubet présentait les grandes lignes de cette rentrée 2024 inédite avec plusieurs mesures qui seront, à l’avenir, du ressort de son successeur. Groupes de niveaux, budget, diplôme du collège… Divers sujets ont été évoqués, avant la question fatidique : Nicole Belloubet compte-t-elle poursuivre sa mission de ministre, malgré la chute du gouvernement Attal ? Ce dernier a d’abord évoqué un « temps d’action » avant la rentrée scolaire du 2 septembre, mettant en avant un « contexte un peu inédit sur le plan politique ».
En revanche, elle n’a pas exclu la possibilité de rester en poste : « On n’est jamais candidat à un poste ministériel. Mais si vous me demandez si je veux continuer, la réponse est oui. Je suis aussi capable d’aller cueillir des champignons à l’automne », a-t-elle expliqué, non sans humour. De son côté, le nouveau locataire de Matignon Michel Barnier poursuit ses consultations en vue de la nomination d’un gouvernement, qui devrait intervenir « la semaine prochaine », a-t-il déclaré mercredi à Reims lors de sa visite à la journée parlementaire du parti Horizons. Dans moins d’une semaine, Nicole Belloubet sera informée de son avenir et d’un hypothétique coup de filet dans la forêt.
Annie Genevard (LR) « apporterait évidemment toute sa contribution »
Nicole Belloubet n’est pas la seule à s’intéresser au poste de ministre de l’Education nationale. Une deuxième femme n’a pas hésité à annoncer clairement son souhait de rejoindre le gouvernement Barnier. Il s’agit de la députée LR du Doubs, Annie Genevard. Interrogée sur Sud Radio mercredi 11 septembre, elle a annoncé qu’elle accepterait « certainement » le poste si celui-ci lui était proposé. « La logique » veut que son parti politique participe au gouvernement de Michel Barnier, explique-t-elle. « Je pense que l’éducation est un enjeu majeur (…) ce sont des sujets que je crois connaître et j’apporterais évidemment toute ma contribution si nécessaire », précise-t-elle. L’ancienne maire de Morteau (Doubs) a toutefois indiqué n’avoir reçu aucune offre du nouveau chef du gouvernement. « C’est le Premier ministre qui décide s’il pense que je peux être utile dans ce rôle, et je l’accepterais avec enthousiasme et sérieux », affirme l’élu de 67 ans.
Annie Genevard est née le 7 septembre 1956 à Audincourt (Doubs). Elle étudie les lettres classiques et obtient son CAPES. Professeure de français en lycée dans un premier temps, elle débute en politique en 1995 dans l’équipe municipale du maire de Morteau, Jean-Marie Binetruy. En 2002, elle devient maire de la commune. Conseillère régionale deux ans plus tard, ce n’est qu’en 2021 qu’elle est nommée vice-présidente déléguée des Républicains. Cadre UMP et LR, elle est propulsée présidente par intérim des Républicains au départ de Christian Jacob de la présidence, de juillet à décembre 2022. Depuis le 18 janvier 2023, elle occupe le poste de secrétaire générale de LR. Jusqu’à devenir vice-présidente de l’Assemblée nationale, depuis le 19 juillet 2024.
GrP1