« mes actionnaires auraient le droit de me poursuivre en justice… »
Éramet
ÈRE – FR0000131757
Cotation le 31/05/2024 à 00h00
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Dans un entretien publié dans Le Monde du 1er juin, Christel Bories, PDG d’Eramet, revient sur la crise en Nouvelle-Calédonie et ses…
Dans une interview publiée dans Le Monde du 1er juin, Christel Bories, PDG d’Eramet, est revenue sur la crise en Nouvelle-Calédonie et ses conséquences sur les mines de nickel. Eramet « ne réalise qu’une petite partie de son chiffre d’affaires en Nouvelle-Calédonie », indique le dirigeant qui compare l’attrait de l’exploitation du nickel en Indonésie.
Evoquant la Société Le Nickel, détenue à 56% par Eramet, elle indique que le groupe coté à Paris ne peut pas financer « une entreprise qui n’a aucune perspective de retour à la rentabilité », ajoutant : « sinon, je ne respecterais pas l’intérêt social de la société ». Le groupe et mes actionnaires seraient en droit de me poursuivre. C’est aujourd’hui l’État français qui finance la SLN pour poursuivre son activité de fours chauds, et ses salariés se sont mobilisés volontairement, de manière remarquable, pour sauver leurs outils de travail. Les équipes de la SLN sont à pied d’œuvre pour faire fonctionner l’usine, malgré les difficultés d’approvisionnement en minerai. « L’avenir du nickel calédonien est un sujet complexe. »
Concernant l’Indonésie, Christel Bories explique qu’en compagnie de son partenaire chinois, Eramet « devrait produire 40 à 50 millions de tonnes en 2024, contre 5,8 millions en Nouvelle-Calédonie. En dix ans, l’Indonésie est passée de 0% à 55% de production mondiale, probablement 75 % en 2030, contre 5 % pour la Calédonie. »
Le dirigeant rappelle également les autres axes forts de développement d’Eramet, que sont le manganèse au Gabon et les sables minéralisés, titane et zircon, au Sénégal. Ainsi que le fort développement du groupe dans les métaux critiques pour la transition énergétique, comme le lithium, présent dans les batteries électriques.