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Matinée tendue entre policiers et militants du RPPRAC au centre commercial Océanis à Robert

A l’appel du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes), l’accès au parking d’Océanis est bloqué depuis samedi matin 14 septembre 2024. Rodrigue Petitot, alias « Le R », président du RPPRAC, dénonce une charge « injustifiée » des forces de l’ordre.

En fin de matinée et sous un soleil de plomb, 100 à 150 membres et sympathisants du RPPRAC étaient présents sur le site du centre commercial. Parmi ces personnes, des hommes et de nombreuses femmes, de différentes générations. Egalement des enfants, accompagnés de leurs mères et parfois de leurs grand-mères.


Jeunes militants sur le site de Carrefour Océanis le 14 septembre 2024.


Du côté des forces de l’ordre, quatre véhicules militaires stationnaient non loin du barrage en fin de matinée. Un rassemblement qualifié de pacifique et tranquille par Rodrigue Petitot. Pour « Le R » la charge des forces de l’ordre qu’il décrit n’était, par conséquent, absolument pas justifiée.

Nous étions dans le petit rond-point à l’intérieur du centre commercial, un espace privé. Ils nous ont dit que nous étions sur la voie publique et qu’il fallait sortir. Nous sommes allés nous positionner à l’intérieur du parking. Et puis nous avons vu les militaires, armés, casqués, se précipiter vers nous pour nous déloger. Nous n’avons entendu aucun avertissement. C’était la panique pour les enfants et leurs parents.

Rodrigue Petitot, président du RPPRAC


Quatre transports militaires sur le site Océanis.


L’accès au parking du centre commercial est bloqué, mais les gens peuvent y accéder à pied. De nombreux commerces et services, dont l’hypermarché, sont ouverts, et les clients vaquent à leurs occupations.

Les véhicules n’entrent pas, mais les gens peuvent rentrer chez eux à pied pour aller chez le médecin ou faire leurs courses avec leurs sacs de courses.


Échanges entre le RPPRAC et un membre du corps policier.


Pour « Le R », l’ordre qui a mené à la charge qu’il décrit est venu de personnes précises. De plus, le président du RPPRAC assume à la fois ce type de blocage et l’objectif poursuivi par les partisans du collectif.

Ces ordres viennent d’un petit monopole, qui possède l’économie. Aujourd’hui, M. Hayot est sanctionné, c’est la sanction du peuple. On accepte la sanction quand on paye : il doit accepter la sanction.

Et « Le R » souligne, une fois de plus, la détermination du collectif qu’il préside : «Nous ne perdrons pas de vitesse, il n’y aura pas de concessions ».


Le R et deux supporters.


Au moment de la publication de cet article, les membres du RPPRAC et les forces de l’ordre sont toujours sur le site du centre commercial Océanis.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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