Match : Le match, Safonov, Pacho, Ruiz, etc., la conférence complète de Luis Enrique après PSG/Lens (1-0)
Malgré les occasions manquées, Luis Enrique s’est montré très content de la victoire face à Lens (1-0) qui s’est présenté en conférence de presse. Il était ravi du match et de son choix d’aligner Safonov, a défendu Fabian Ruiz et a même félicité Pacho. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Que retenez-vous de la victoire ? A quelques jours de la Ligue des champions, le manque d’efficacité vous inquiète-t-il ?
« Ce que je retiendrai de ce match, c’est qu’il a été très complet de notre part, face à un adversaire agressif, audacieux qui nous a compliqué la tâche en nous empêchant de jouer à notre rythme habituel. Mais nous avons réussi à nous créer de nombreuses occasions de but dès le début du match et nous méritions de marquer plus de buts. C’est une victoire juste, difficile et laborieuse mais juste. Encore trois points en poche. »
Pourquoi vouliez-vous voir Safonov aujourd’hui ?
« Safonov nous a donné la supériorité numérique et je l’ai trouvé très bon »
« Parce que je connaissais la difficulté qu’on allait rencontrer face à la pression lensoise : du très haut pressing, en un contre un, avec le gardien comme seul joueur libre. Et parce que je suis complètement obsédé par l’idée que tous les joueurs peuvent aider l’équipe. Je veux que Safonov, Arnau (Tenas), Gigio (Donnarumma) soient prêts à jouer à tout moment et je le veux autant pour les gardiens que pour les joueurs de champ. C’est mon obsession et j’y travaille tous les jours. Parfois je réussis, parfois non, mais c’est ce que j’aime. J’aime que mes joueurs soient toujours prêts. Aujourd’hui, Safonov nous a donné la supériorité numérique et je l’ai trouvé très bon. Cependant, cela n’a pas été facile pour lui et je suis très content de sa performance. »
Qu’avez-vous pensé ce soir de la prestation très marquante de Fabian Ruiz, notamment en première mi-temps puis remplacé en seconde ?
« Fabian Ruiz a une grande capacité à jouer et à faire des choses que les fans et les journalistes ne voient pas forcément »
« Je considère que les cinq milieux de terrain dont je dispose sont de très haut niveau. Fabian est un joueur très reconnu, international, champion d’Europe, qui a une grande capacité à jouer et à faire des choses que les supporters et les journalistes ne voient pas forcément alors qu’il est très intelligent et arrive à se positionner à la hauteur de la position de ses coéquipiers. Pour nous, c’est essentiel. Aujourd’hui, il a vécu un match difficile, comme le reste de ses coéquipiers, car il n’avait pas le temps de réfléchir. Mais je suis très satisfait de la prestation de mes milieux de terrain : Fabián João, Viti, puis Warren. Aujourd’hui, Senny n’est pas entré en jeu. Mais je le répète, je suis très content de la performance de tous ceux qui ont participé à cette soirée. »
En Espagne, nous avons été très surpris par le départ de votre adjoint, Aitor Unzué. Ce qui s’est passé? Pourquoi un départ à ce stade de la saison ? Que signifie son départ ?
» Rien. Le chemin de chacun évolue dans le football, que ce soit pour les joueurs ou, de la même manière, pour les joueurs. Rien. Ce sont des décisions que je prends en tant que responsable ultime du staff. Je tiens à remercier Aitor pour ces quatre années avec nous et je lui souhaite le meilleur.
Vous avez une nouvelle fois renouvelé la charnière centrale Marquinhos (un joueur historique) – Pacho (récemment arrivé au club et peu connu). Quelles leçons en tirez-vous ?
« Il est certain que l’adaptation de Pacho est beaucoup plus rapide que prévu »
« Nous avons trouvé en Pacho un défenseur central, comme nous le connaissions déjà, de très haut niveau, très jeune mais parfait pour notre philosophie de jeu et notre envie de presser haut et de laisser beaucoup d’espaces derrière nous. C’est un joueur très puissant dans les duels, il ne fait pas d’erreurs, il ne prend pas de cartes, il trouve aussi des espaces avec le ballon. Bien sûr, il a des marges de progression sur certains aspects mais cela confirme un peu ce qu’on a déjà vu. Il est certain que son adaptation est bien plus rapide que prévu. »
Safonov a raté 12 passes ce soir. Cela correspond-il à ce que vous disiez plus tôt sur le pressing très fort de Lens qui conduisait à un joueur très sollicité et donc susceptible de commettre davantage d’erreurs ?
« On peut créer une supériorité numérique lorsque l’adversaire fait pression dans le camp adverse, et que le gardien est le seul joueur libre. Mais il est libre pendant un temps donné, car l’adversaire peut libérer un défenseur central ou un latéral pour presser le gardien ou un pivot. Ce qui veut dire que cette statistique n’a aucune valeur. L’important c’est qu’à chaque fois qu’on avait besoin de notre gardien, il y avait un joueur qui sortait de sa position et laissait un joueur libre sur le terrain. La plupart du temps, nous nous trouvions dans des situations favorables. Et quand on est dans des situations favorables, elles se transforment en occasions de but. Il ne s’est pas trompé : que le ballon ait été un peu plus précis ou que l’attaquant l’ait reçu ou non, cette stat n’a aucune importance. Je pense que Safonov a livré un match très complet et qu’on a fait un très bon match dans ce contexte difficile. »
D’après vos réponses précédentes, nous pouvons supposer que vous faites plus confiance au jeu au pied de Safonov qu’à Donnarumma ?
» Non. «
Randal Kolo Muani n’a plus joué de minutes depuis le match contre Nice. Comptez-vous sur lui pour la deuxième partie de saison ?
« Je compte sur tous mes joueurs, c’est mon obligation en tant qu’entraîneur. Je compte sur eux tous. J’ai une vingtaine de joueurs, je compte sur eux tous. Et je suis un coach prêt à changer d’avis à tout moment si je vois ce que je veux là où je le veux. Mais je compte sur tous mes joueurs, c’est mon métier d’entraîneur. Je n’ai rien à redire sur aucun joueur. »
Une victoire parfaite au Vélodrome, ce soir vous battez Lens qui était 6ème, vous avez déjà 6 points d’avance sur Monaco. On a l’impression que des stars peuvent partir mais que vous roulez toujours en Ligue 1. Pensez-vous que les 10 premières journées sont parfaites pour le Paris Saint-Germain ?
« C’est très bien que les statistiques ou les propos tenus en début de saison ne se réalisent pas »
« Je n’ai jamais lu la presse, mais depuis le début de la saison, on entendait des rumeurs selon lesquelles nous n’étions pas l’équipe la plus forte, ou que l’équipe n’était pas « je ne sais quoi ». Mais finalement, ces prédictions ne se sont toujours pas réalisées. Il nous reste encore à confirmer et réaliser une saison dans la lignée de ce que nous avons fait jusqu’à présent : 10 journées, leader avec 6 points d’avance sur le deuxième et toujours la même intention de réaliser des performances du plus haut niveau et de progresser, car nous avons encore un beaucoup de place à l’amélioration. C’est ma mentalité. Et c’est très bien que les stats ou propos tenus en début de saison ne se réalisent pas car ils sont globalement en défaveur du PSG et on est là pour les faire mentir. »