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La baisse des taux immobiliers est bien plus rapide que prévu

Début avril, les taux d’intérêt immobiliers continuent de baisser. Cette baisse depuis le début de l’année est bien plus rapide que ce que nous avions anticipé.

Qui aurait pensé que les taux d’intérêt pourraient baisser si rapidement ? Souvenez-vous de ces « malchanceux » d’il y a 3 ou 4 mois qui s’estimaient déjà chanceux d’avoir pu obtenir un prêt même à 4,5% ou, comme on l’a vu, à 4,9% sur 20 ans. Ce mois d’avril, le courtier Cafpi nous indique qu’il peut obtenir 3,44% sur 20 ans pour les meilleurs profils d’emprunteurs. Pour le commun des mortels on est plutôt autour de 3,7% ou 3,8%, mais cela représente quand même un énorme gain de pouvoir d’achat par rapport à la fin de l’année dernière.

Ainsi, un couple gagnant 4 000 euros par mois peut désormais emprunter environ 230 000 euros, soit environ 20 000 de plus qu’en décembre. Un gain qu’il faut tout de même relativiser car lorsque les taux avoisinaient 1%, ce même couple aurait pu obtenir 300 000 euros de crédit.

La baisse des taux va se poursuivre mais pourrait-on revenir aux niveaux d’il y a 3 ans ? Pour l’instant, il paraît peu probable, voire impossible, que l’on descende jusqu’à 1% à court ou moyen terme. Mais le déclin amorcé va se poursuivre et peut-être même à un rythme plus soutenu qu’on ne le pensait initialement. La baisse attendue des taux de la BCE pourrait accélérer les choses. On misait sur des taux immobiliers sur 20 ans à 3,2% en fin d’année, certains imaginent déjà 3%, voire moins. Avec pour conséquence un gain supplémentaire de pouvoir d’achat pour les ménages. Ainsi notre couple avec un revenu de 4 000 euros pourrait voir sa capacité d’emprunt augmenter jusqu’à près de 250 000 euros à 3 % d’intérêt. On envisagerait donc un gain de 40 000 euros en un an.

Attendre pour avoir un crédit moins cher ?

Dans cette optique, faut-il attendre pour emprunter et obtenir un crédit moins cher ? Cela pourrait être un très mauvais calcul car lors d’un achat immobilier, la seule chose qui peut être renégociée est le taux d’intérêt. Mais pour que cela vaille la peine compte tenu des surcoûts, il faut qu’il y ait un écart minimum d’au moins un point entre le tarif obtenu au départ et celui du moment. Parfois une différence de 0,7 point peut suffire mais seulement si vous avez beaucoup emprunté. De plus, il est plus rentable de renégocier dans les premières années de remboursement de son prêt.

Si un ménage préfère attendre que les taux descendent à 3 % pour ouvrir un crédit, il ne pourra donc le renégocier que si ces taux venaient à retomber autour de 2 %. Ce qui est actuellement peu probable. Si au contraire ce ménage obtient 3,8% d’intérêt maintenant, il pourra renégocier peut-être au début de l’année prochaine, car pour l’instant les 2,8% ou 2,9% semblent tout à fait plausibles. Moralité : en immobilier, méfiez-vous des stratégies financières anticipatives. Le bon moment pour acheter est toujours le vôtre.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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