Rutte prendra la direction de l’OTAN à un moment critique. Son nouveau poste débutera le 2 octobre, un peu plus d’un mois avant les élections américaines, qui détermineront le sort de l’alliance militaire qui a servi de moyen de dissuasion le plus efficace de l’Europe de l’Est contre une Russie agressive. L’ancien président américain Donald Trump, l’actuel candidat républicain, s’est engagé à rester au sein de l’OTAN mais a menacé de réduire l’aide américaine à l’Ukraine s’il était réélu.
Les observateurs attribuent cependant à Rutte le mérite d’être un « chuchoteur de Trump », grâce à sa capacité à conclure des accords avec des politiciens d’horizons différents, ce qui lui a valu les éloges du président américain de l’époque : « J’aime ce type !
La confirmation de Rutte signifie également que la question de la succession sera résolue avant juillet, lorsque les dirigeants de l’OTAN se rendront à Washington pour marquer le 75e anniversaire de l’alliance.
La quête de Rutte pour le poste le plus élevé de l’OTAN a été un long voyage. Il fait campagne pour ce poste depuis novembre dernier.
Rutte a été critiqué pour ne pas avoir été assez actif dans la sollicitation du soutien des pays d’Europe de l’Est, qui ont remis en question son soutien d’avant 2014 au projet de gazoduc russe Nord Stream 2.
Rutte n’a pas non plus réussi à amener les dépenses de défense des Pays-Bas à l’objectif de l’OTAN de 2 % du PIB tout au long de ses 14 années à la tête de la cinquième économie de l’UE. Les Pays-Bas devraient finalement atteindre cet objectif cette année, selon les derniers chiffres de l’OTAN.
