« Le 13 novembre l’a finalement rattrapé. » C’est par ces mots que l’association Life for Paris a annoncé sur son compte X le décès de Fred Dewilde, qui faisait partie des survivants du Bataclan. Le créateur a mis fin à ses jours dimanche 5 mai.
L’association des victimes des attentats du 13 novembre 2015, regrette la perte d' »un pilier » et d’un « artiste de talent », en joignant au post un portrait photo, un dessin, ainsi qu’un texte écrit par la famille du décédé intitulé « Amour, pardon, partage et connaissance ».
« Mon Bataclan » et « Dessine-moi un traumatisme »
A l’intérieur, ses proches évoquent un colosse doux et sensible « dévasté par la violence de ses traumatismes contre lesquels il s’est battu sans relâche avec tant de courage, de talent et de générosité depuis cette soirée désastreuse (…) où il disait qu’une partie de lui était morte ce soir-là ». . Le texte conclut : « Dans ce monde chargé de conflits, son héritage est une lutte. Le soldat Fred est tombé aujourd’hui et nous sommes ses héritiers. »
En héritage, l’artiste laisse derrière lui plusieurs romans graphiques dont « Mon Bataclan » et « Morsures », publiés respectivement en 2016 et 2018. Son propos et son expérience ont également servi de base à « Dessine-moi un traumatisme », une œuvre collaborative née de sa rencontre avec le thérapeute Armelle Vautrot et publié en novembre 2020.
