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Londres envisage un accord de défense avec les Européens

À gauche, au centre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait face au nouveau secrétaire britannique à la Défense John Healey lors d'une réunion à Odessa, en Ukraine, le 7 juillet 2024.

Réaffirmer les engagements de défense du Royaume-Uni (l’une des deux puissances nucléaires du continent avec la France), son ambition de rester l’un des membres les plus influents de l’Alliance atlantique, tout en insistant sur une volonté de rapprochement avec l’Union européenne (UE) pour mettre fin aux années de Brexit. Tels sont les objectifs du travailliste Keir Starmer, tout nouveau Premier ministre britannique, pour son premier rendez-vous international, le sommet de l’Otan à Washington.

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Cette réunion au sommet, qui s’achève le jeudi 11 juillet, constitue « une opportunité de redéfinir nos relations, de revigorer notre engagement indéfectible envers l’Alliance et de démontrer la force de la Grande-Bretagne sur la scène mondiale »« Nous sommes très inquiets de la situation économique et politique de la Russie », a-t-il déclaré mardi lors de son conseil des ministres avant de s’envoler pour Washington. Mercredi, il s’est entretenu au début du sommet avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, Emmanuel Macron, qui venait d’arriver et devait rencontrer Joe Biden en tête-à-tête.

Peu de surprise concernant le soutien du gouvernement travailliste à l’Ukraine : « La sécurité de l’Ukraine est notre sécurité »« Le cabinet de Starmer est une continuation des gouvernements conservateurs précédents, que le parti travailliste a soutenus dans leur aide à Kiev lorsqu’il était dans l’opposition », a déclaré David Lammy, le nouveau ministre des Affaires étrangères, un avocat de formation qui a travaillé dans les administrations de Tony Blair et de Gordon Brown.

Une armée « non préparée »

Keir Starmer, contrairement à son prédécesseur à la tête de la gauche britannique, Jeremy Corbyn, n’a jusqu’ici laissé aucun doute sur le soutien de son parti à l’Otan et à la dissuasion nucléaire nationale. Le 7 juillet, son ministre de la Défense, John Healey, ancien journaliste et déjà ministre sous Tony Blair et Gordon Brown, s’est rendu à Odessa, en Ukraine, où il a rencontré Volodymyr Zelensky, à peine quarante-huit heures après sa nomination. Il s’est engagé à maintenir l’aide à l’Ukraine : le Royaume-Uni a versé l’équivalent de 7,6 milliards de livres (près de 9 milliards d’euros) à Kiev depuis 2022 et a formé plus de 42 000 soldats ukrainiens dans le cadre de l’opération Interflex.

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Concernant le niveau des dépenses militaires nationales, Keir Starmer ne diffère pas de son prédécesseur, Rishi Sunak : il a réaffirmé mardi sa « engagement de Société » de les porter de 2,3% du PIB (en 2023) à 2,5%. Il devait inciter d’autres dirigeants à Washington à suivre l’exemple de Londres. Mais, contrairement au leader conservateur, il refusait de s’engager à atteindre ce niveau de dépenses d’ici 2030.

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Cammile Bussière

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