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L’Italie étend son interdiction en la rendant illégale même à l’étranger

Les Italiens qui ont recours à une mère porteuse à l’étranger s’exposent à des poursuites judiciaires à leur retour.

Les sénateurs italiens ont adopté mercredi une loi qui renforce l’interdiction de la maternité de substitution (GPA) en la rendant illégale même à l’étranger, permettant ainsi son entrée en vigueur. Le texte expose les Italiens qui ont recours à une mère porteuse à l’étranger à des poursuites judiciaires à leur retour. Elle a été défendue par le parti Fratelli d’Italia du Premier ministre Giorgia Meloni, qui se revendique comme un « Mère chrétienne »vainqueur des élections de 2022 après une campagne axée sur le nationalisme et les valeurs familiales traditionnelles.

Le vote « sur l’interdiction (…) nous place à l’avant-garde des nations dans la défense des droits »a déclaré aux journalistes la ministre de la Famille, Eugenia Roccella. « Les gens ne sont pas des objets, les enfants ne peuvent pas être achetés et les parties du corps humain ne peuvent être vendues ou louées. Cette simple vérité, qui apparaît déjà dans notre système juridique où la pratique aberrante de la maternité de substitution est un délit, ne peut plus être contournée. »elle s’est défendue.

En vertu de la législation de 2004, toute personne ayant recours à la maternité de substitution en Italie encourt de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600 000 à un million d’euros. Mais jusqu’à présent, les Italiens qui en avaient les moyens pouvaient se rendre dans des pays où la maternité de substitution est légale, comme les États-Unis ou le Canada. Selon les médias italiens, la grande majorité d’entre eux sont des couples hétérosexuels qui ne peuvent pas eux-mêmes avoir d’enfants.

Le député de gauche Riccardo Magi a dénoncé une « journée noire »

Des voix critiques se sont élevées contre cette interdiction, arguant qu’elle était inconstitutionnelle et impossible à appliquer dans la pratique. Le député de gauche Riccardo Magi a notamment dénoncé un « jour noir » Pour «Le Parlement (…), pour les droits et libertés». « La droite a rendu illégal pour les citoyens italiens le recours à la maternité de substitution, même dans les pays où cela est parfaitement légal, réglementé et sûr »il a écrit sur les réseaux sociaux.

Il déplore que désormais, aux yeux du droit italien, le « Naissance d’un enfant et parentalité » peut être considéré comme « crimes universels »de la même manière que « Pédophilie et génocide »et que l’opposition allait « combat » cette loi et la porter devant la Cour constitutionnelle. « Le corps des femmes, leur ventre et leur liberté leur appartiennent. Pas Georgia Meloni. Pas à ce gouvernement. À aucun gouvernement »il a ajouté.

Ce débat en révèle un autre, non résolu, en Italie, qui n’accorde aucune reconnaissance légale aux enfants de couples de même sexe. Cette lacune juridique laisse le parent biologique comme seul parent inscrit sur les actes de naissance, obligeant l’autre parent à entamer une procédure d’adoption longue et coûteuse.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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