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Des frappes attribuées à Israël détruisent un consulat iranien en Syrie, tuant plusieurs membres des gardiens de la révolution

Un bâtiment près de l'ambassade iranienne à Damas, en Syrie, après une frappe israélienne le 1er avril 2024.

Des frappes attribuées à Israël ont eu lieu lundi 1ereuh April, un quartier chic de Damas, qui abrite également des ambassades et des bâtiments des Nations Unies, détruit le consulat iranien en Syrie. Sur place, un correspondant de l’Agence France-Presse a confirmé que le bâtiment annexe de l’ambassade iranienne avait été rasé par la frappe. Le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné ces frappes, qui ont fait huit morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans une déclaration relayée par les médias iraniens, l’ambassadeur iranien a affirmé que l’annexe de l’ambassade avait été ciblée par « six missiles tirés par des avions F-35 ».

Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de cette attaque sans précédent contre un bâtiment diplomatique iranien en Syrie.

Le raid, qui a entièrement détruit le consulat iranien, attenant à l’ambassade, a tué un commandant de la Force Al-Qods pour la Syrie et le Liban, le général Mohammad Reza Zahedi, ainsi que six autres membres des Gardiens de la révolution. Deux « conseillers » Des Iraniens font également partie des personnes tuées, selon l’OSDH.

Agé de 63 ans, le général Zahedi était membre du Corps des Gardes depuis quatre décennies et avait occupé divers postes de direction, notamment au sein de la Force Quds, considérée comme l’unité d’élite de la Garde. Elle intervient hors des frontières pour, selon Téhéran, aider les voisins de l’Iran et assurer « la stabilité » de la région contre l’ingérence occidentale.

Un autre officier supérieur de la Force Qods, Mohammad Hadi Haji Rahimi, a également été tué, a indiqué le Corps des Gardiens de la révolution dans un communiqué.

L’Iran appelle à une « réponse » internationale

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, plusieurs « conseillers militaires » Des Iraniens ont été tués en Syrie, notamment le général Sadegh Omidzadeh, chef des renseignements de la Force Qods dans ce pays, selon les médias iraniens. Fin décembre, le général de brigade Razi Moussavi, haut commandant de la Force Qods, a été tué dans une frappe de missile au sud de Damas.

Lors d’un appel avec son homologue syrien, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir Abdollahian, a estimé que l’attaque « comme une violation de toutes les obligations et conventions internationales » et a appelé la communauté internationale à fournir « une réponse sérieuse » aux frappes israéliennes.

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Pour M. Abdollahian, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, « a complètement perdu son équilibre mental en raison des échecs successifs du régime israélien à Gaza et de l’incapacité à atteindre les objectifs ambitieux des sionistes ».

Dans un communiqué publié lundi soir, le porte-parole du ministère, Nasser Kanaani, a déclaré : « la République islamique d’Iran » allait « décider du type de réaction et de punition envers l’agresseur ».

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« Hossein Akbari, ambassadeur de la République islamique d’Iran à Damas, et sa famille n’ont pas été blessés lors de l’attaque israélienne »a précisé de son côté l’agence de presse iranienne Nour.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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