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L’Iran réagit à l’assassinat par Israël des commandants du Hezbollah

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré mercredi qu’Israël ne mettrait pas le Hezbollah « à genoux », alors que les forces israéliennes intensifiaient leurs frappes contre le parti islamiste libanais.

Lors d’une réunion avec des militaires et des vétérans de la guerre Iran-Irak, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mercredi 25 septembre que le récent assassinat au Liban de commandants du Hezbollah par Israël ne pourrait pas mettre « à genoux » le mouvement islamiste libanais, allié de Téhéran.

« Certaines des forces efficaces et précieuses du Hezbollah ont été martyrisées, ce qui a sans aucun doute causé des dommages au Hezbollah, mais ce n’est pas ce qui pourrait mettre le groupe à genoux », a-t-il déclaré.

« La force organisationnelle et humaine du Hezbollah vaut bien plus que cela. Son autorité, ses capacités, sa puissance (…) ne peuvent pas être sérieusement affectées par la perte de ces martyrs », a poursuivi Ali Khamenei.

Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas, le Hezbollah soutient le mouvement islamiste palestinien, tirant quasi quotidiennement sur le nord d’Israël, qui riposte.

Un « front de résistance »

Ces derniers jours, les hostilités entre Israël et le Hezbollah se sont intensifiées. Depuis lundi, d’intenses frappes israéliennes ont ciblé les bastions du mouvement chiite dans le sud et l’est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Elles ont fait des centaines de morts, selon le Liban.

Le Hezbollah a confirmé mercredi que l’un de ses chefs militaires, Ibrahim Mohammed Kobeissi, avait été tué dans un bombardement israélien mardi dans la banlieue sud de la capitale.

La semaine dernière, des explosions meurtrières ont touché les équipements de communication du mouvement, et une frappe israélienne a tué 55 personnes, décapitant la force d’élite du Hezbollah, y compris son chef Ibrahim Aqil.

Mercredi, l’ayatollah Ali Khamenei a également affirmé que le Hezbollah avait « protégé » Gaza depuis le début du conflit. « Jusqu’à aujourd’hui, la victoire a été du côté de la résistance palestinienne et du Hezbollah », a-t-il affirmé.

« La victoire finale dans cette bataille appartiendra au front de la résistance et au Hezbollah », a souligné Ali Khamenei.

Le « front de résistance » contre Israël, ou « axe de résistance », comme l’appelle Téhéran, regroupe des mouvements soutenus par l’Iran dans la région, comme le Hamas, le Hezbollah, les rebelles Houthis au Yémen et des groupes irakiens.

Eleon Lass

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