L’identité du hacker le plus recherché au monde, le chef du gang LockBit, vient d’être révélée par la police
L’identité du chef du gang de hackers Lockbit vient d’être révélée par les forces de l’ordre. Ce collectif de cybercriminels est responsable de cyberattaques contre l’hôpital de Corbeil-Essonne et plus récemment, l’hôpital de Cannes.
La police a annoncé une grosse révélation il y a 48 heures. Ce 7 mai, ils ne nous ont pas déçus puisque le FBI, la National Crime Agency du Royaume-Uni et Europol ont révélé l’identité du cybercriminel le plus recherché au monde, le chef du gang Lockbit. La police a révélé son identité sur l’ancienne plateforme darknet des hackers, désormais saisie, ainsi que dans un communiqué. La police britannique déclare sur place avoir démasqué et sanctionné Ressortissant russe Dmitri Khoroshevadministrateur et développeur du groupe de ransomware LockBit.
» Dmitry Khoroshev, alias LockBitSupp, vivait anonymement et offrait une récompense de 10 millions de dollars à toute personne révélant son identité. Il sera désormais soumis à une série de gels d’avoirs et d’interdictions de voyager. » peut-on lire dans le communiqué.
L’identité du leader de Lockbit est longtemps restée un mystère. Son gang est aujourd’hui l’organisation cybercriminelle la plus redoutée, au point de proposer des tatouages de son logo. « LockBitSupp » était régulièrement présent sur les forums de hackers, où il critiquait d’autres chefs de gangs.
Des hackers à l’origine de cyberattaques contre des hôpitaux en France
Plus de 7 000 attaques entre juin 2022 et février 2024 ont été menées par Lockbit. Les cinq pays les plus touchés sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et la Chine.
En France, ils sont notamment connus pour avoir attaqué :
Plus récemment, le groupe a attaqué l’hôpital de Cannes, paralysant l’établissement pendant deux jours.
Lockbit est l’un des groupes responsables de la professionnalisation de la cybercriminalité : une équipe, en charge des malwares, loue son « produit » à d’autres hackers, comme le ferait n’importe quelle autre société de logiciels. Si les pirates informatiques parviennent à convaincre leur victime de payer une rançon, ils partagent les bénéfices avec les administrateurs du malware. Les sommes réclamées dépassent le million d’euros.
Des pirates Lockbit piratés par la police
En février dernier, une opération internationale de maintien de l’ordre baptisée Opération Chronos a réussi à neutraliser une partie de l’infrastructure de LockBit. La police a pu accéder aux fichiers internes des hackers, et ainsi découvrir leur identité.
Lockbit est néanmoins revenu et a recréé une plateforme sur laquelle les hackers continuent de publier les données de leurs victimes. Leur ancien site darknet est toujours aux mains de la police et sert désormais de support pour publier des déclarations ironiques contre Lockbit, à l’image de la grande révélation du 7 mai.
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