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cinq choses à savoir sur la perquisition de l’antenne de l’Ofast à Marseille par l’IGPN

Les locaux de l’antenne de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) à Marseille ont été perquisitionnés par les enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), jeudi 4 avril. Un policier est soupçonné de corruption.

Ce jeudi 4 avril, les locaux de l’agence marseillaise de l’Ofast ont été perquisitionnés. Cette opération intervient dans un contexte de multiplication des opérations « place net XXL », à Marseille et après les auditions des magistrats marseillais devant le tribunal. commission d’enquête parlementaire, au cœur d’une polémique impliquant le ministre de la Justice.

France 3 Provence-Alpes vous en dit plus sur cette perquisition et le contexte dans lequel elle s’est déroulée.

Qu’est-ce qu’Ofast ?

L’Office Anti-Stupéfiants lutte contre la production, la fabrication, l’importation, l’exportation, le transport, la détention, l’offre, le transfert, l’acquisition de stupéfiants et contre les opérations de blanchiment d’argent liées au trafic de drogue. stupéfiants. Le 1er janvier 2020, l’Office a remplacé l’Office central pour la répression du trafic illicite de drogues (Octris) et la Mission antidrogue (Milad).

L’OFAST dispose de 14 antennes partout en France, dont 12 rattachées à la direction générale de la police nationale : Ajaccio, Bordeaux, Cayenne, Fort de France, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Orléans, Rennes, Strasbourg, Versailles.

Pourquoi y a-t-il eu cette recherche ?

Des enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), plus communément surnommée la « police des polices », ont procédé à une perquisition, jeudi 4 avril, dans les locaux de l’antenne de l’Ofast (Office anti-stupéfiants) de Marseille. , a appris France 3 Provence-Alpes de source policière, confirmant une information de Parisien.

Cette action fait suite à une enquête ouverte par le parquet de la ville sur la base d’une dénonciation. Selon nos informations, les soupçons se portent sur un policier soupçonné d’actes de corruption. Des doutes qui planaient sur ce responsable depuis plusieurs mois.

Dans quel contexte s’effectue cette recherche ?

Marseille a été la première à ouvrir le bal avec les opérations « Carré du filet XXL », ce concept de lutte anti-drogue voulu par le gouvernement. Pendant trois semaines, il y eut beaucoup contrôles des lieux communs et des caves à Marseille et dans la région, contrôles d’identité systématiques à la demande du procureur de la République, mobilisation de chiens spécialisés dans la recherche de drogue et d’armes, contrôles des commerces, sécurisation des transports en commun, éloignements systématiques des soi-disant véhicules « ventouses », etc.

Ces opérations « espaces clairs » ciblent des secteurs difficiles des grandes villes, comme Marseille, Avignon, Aix-en-Provence.

Ils sont déployés dans le cadre du direction nationale de la sécurité publique (DNSP) et le direction nationale de la police judiciaire (DNPJ), avec une forte dimension partenariale (commune et police municipale, bailleurs sociaux, entreprises de transports en commun, URSSAF, douanes…).

Pourquoi ces soupçons de corruption ne sont-ils pas une surprise ?

Mardi 5 mars dernier, trois magistrats marseillais ont été entendus par la commission d’enquête parlementaire sur le trafic de drogue, cette commission a été lancée en 2023.

Dans le cadre de la commission d’enquête sur le trafic de drogue, qui visait à «déterminer l’ampleur réelle de ce phénomène, la place du trafic de drogue dans l’écosystème de la criminalité, et de proposer un ensemble de mesures destinées à lutter contre ce trafic », trois magistrats marseillais ont été entendus.

Entendu sous serment, le procureur Bessone a dénoncé «une corruption de faible intensité qui sévit notamment dans certaines institutions souveraines, comme la police et la justice« .

Isabelle Couderc, vice-présidente chargée de l’instruction à la juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisée (JIRS) de Marseille. Lors de cette audience au Sénat, le magistrat a notamment déploré «la remise en cause permanente des actes posés par une certaine défense qui ne sont pas constructifs« .

« Marseille est en proie comme aucune autre ville au trafic de drogue ». Le constat d’Isabelle Couderc, vice-présidente chargée de la coordination à la « JIRS Crime Organisé » à Marseille, était sans appel.

Pourquoi la justice marseillaise fait-elle l’actualité ces derniers temps ?

« Qu’est-ce que tu veux ? Tu veux lui mettre le feu ? »a déclaré Eric Dupont-Moretti à Nicolas Bessone, procureur de la République à Marseille, le 19 mars. Une visite impromptue, selon Médiapart, où il a fait part de son mécontentement face aux déclarations des magistrats devant cette fameuse commission parlementaire deux semaines plus tôt.

Des témoins parlent d’une vingtaine de minutes de réprimandes « sans ménagement» et recadrant « hors des sentiers battus », avant une demi-heure de discussion plus « apaisée » et « constructive » attaquant toujours personnellement le procureur Bessone.

Un recadrage « de nature à porter atteinte » à la séparation des pouvoirs, a déploré mercredi 10 avril dans un communiqué le Conseil supérieur de la magistrature. La veille, l’instance constitutionnellement chargée de protéger l’indépendance de la justice, avait reçu les présidents du tribunal de Marseille, après les réprimandes adressées par le ministre.

Cammile Bussière

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