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les cyberattaques russes se multiplient dans le monde

Les pirates de l’armée russe mènent des attaques informatiques. Indispensable à la guerre en Ukraine, le gang Sandworm, affilié aux services secrets russes, est progressivement devenu une menace mondiale. Le groupe a également orchestré une cyberattaque ratée le mois dernier en France…

Mandiant, filiale de Google, tire la sonnette d’alarme Ver des sables (ver des sables en français), un groupe de cybercriminels russes. Actif en Ukraine, le gang, également connu sous le nom de FROZENBARENTS et Seashell Blizzard, est lié à Services de renseignement russes et défend les intérêts de la Russie. Les pirates russes ont également joué un rôle clé dans la guerre en Ukraine, explique Mandiant. Depuis des années, Moscou fait régulièrement appel aux compétences de Sandworm pour « opérations d’espionnage, d’attaque et d’influence » visant à déstabiliser le gouvernement ukrainien.

Sandworm a pu aider « L’armée russe acquiert un avantage dans la guerre et est responsable de presque toutes les opérations perturbatrices et destructrices contre l’Ukraine au cours de la dernière décennie ». On se souviendra que des hackers ont notamment attaqué le réseau électrique du pays et déployé des virus destinés à effacer toutes les données informatiques des systèmes ukrainiens. Néanmoins, « La menace posée par Sandworm est loin de se limiter à l’Ukraine ».

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Une menace devenue mondiale

Selon l’enquête menée par la société de cybersécurité, le groupe aurait orchestré une montagne de cyberattaques « en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Amérique latine ». C’est pourquoi le rapport estime que Sandworm devient une menace à l’échelle mondiale. Le groupe a réalisé des opérations « dans des points chauds politiques, militaires et économiques » pour Moscou. Les hackers ont notamment pris l’habitude de s’immiscer dans les élections à la demande du Kremlin :

« Les tentatives d’ingérence de Sandworm dans les processus démocratiques augmentent encore la gravité de la menace que le groupe peut représenter à court terme. ».

Pour perturber « des processus démocratiques dans certains pays », le gang dispose de plusieurs tactiques. Selon Mandiant, les pirates ont par exemple publié « informations politiquement sensibles » ou diffuser des logiciels malveillants afin de s’infiltrer « systèmes électoraux et distorsion des données électorales ».

Une cyberattaque en France

Comme le révèle une enquête du Monde, Sandworm s’en est également pris à la France. Le mois dernier, le gang a tenté de pénétrer dans les infrastructures énergétiques françaises. A travers sa chaîne Telegram, le groupe revendiqué le contrôle de la centrale hydroélectrique de Courlon-sur-Yonne. Le message était accompagné de vidéos filmées avec des drones et « d’extraits vidéo de logiciels de contrôle de l’ouverture des vannes », rapporte le média. Les pirates voulaient laisser entendre qu’ils avaient réussi à pénétrer dans une importante infrastructure énergétique.

En réalité, la cyberattaque visait juste un moulin. L’offensive a effectivement permis aux pirates de baisser le niveau de l’eau de 20 centimètres en amont, mais les habitants du village de Courlandon ne se sont rien aperçus. Il s’agissait plutôt d’une campagne de propagande. En outre, Sandworm a également affirmé « attaques informatiques contre des installations de traitement ou de distribution d’eau en Pologne et aux États-Unis ». Le gang a notamment piraté le « système de distribution et de stockage d’eau dans plusieurs communautés rurales du Texas ». Comme le résume Mandiant, Sandworm est un « menace persistante et de grande gravité pour les gouvernements et les opérateurs d’infrastructures critiques du monde entier ».

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Source :

Mandiant

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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