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l’histoire d’Harrison Okene, coincé pendant trois jours dans une poche d’air sous la mer

Les experts espèrent que des poches d’air se sont formées sous l’eau au sein de l’épave du yacht de luxe qui a coulé lundi 19 août au large de la Sicile, offrant ainsi une chance de survie aux disparus. Un espoir conforté par l’histoire d’Harrison Okene, survivant d’un naufrage au large du Nigeria en mai 2013.

Pour le troisième jour consécutif, des équipes de plongeurs s’activent ce mercredi 21 août dans les eaux siciliennes pour tenter de retrouver les six personnes disparues après le naufrage du yacht de luxe, le « Bayesian ». Alors qu’un corps a été localisé lundi, jour du drame, les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent d’heure en heure.

Il y a cependant une lueur d’espoir dans ce sombre tableau : l’histoire d’Harrison Okene, retrouvé vivant en 2013 après avoir passé trois jours à 30 mètres sous l’eau, piégé après le chavirage de son bateau.

Ce Nigérian, cuisinier sur un remorqueur qui naviguait au large des côtes du Nigeria avant d’être pris dans une tempête, a survécu grâce à une poche d’air. C’est-à-dire une certaine quantité d’air emprisonnée sous l’eau.

Bien que rien ne soit certain, certains experts ont souligné que des yachts tels que le Bayesian étaient conçus avec des portes étanches qui pouvaient créer de telles poches d’air, laissant ainsi une chance de survie pendant un certain temps.

« Il y a eu des cas de survivants dans ce type de poches d’air », a rappelé Jean-Baptiste Souppez, ingénieur britannique et membre de la Royal Institution of Naval Architects, dans un commentaire fourni par l’agence britannique Science Media Centre. Il faisait référence à Harrison Okene.

Trois jours avec seulement une canette de Coca comme provisions

Le 26 mai 2013, le bateau à bord duquel se trouvait le Nigérian de 29 ans a chaviré, s’est rempli d’eau et a coulé en quelques instants à cause d’une tempête. Un scénario similaire à celui qui semble être arrivé au voilier du magnat britannique Mike Lynch, qui figure parmi les disparus.

En un éclair, Harrison Okene s’est retrouvé dans cette fameuse poche d’air, a-t-il raconté dans un documentaire diffusé par Canal + en 2023. Il entend alors à travers les parois du navire ses compagnons de voyage se noyer, puis le froid des profondeurs le pénétrer, l’air se raréfiant ou encore « les crustacés l’attaquer comme s’il était déjà mort », écrit Canal + dans la présentation de son documentaire. Plongé dans le noir, Harrison Okene n’avait pour seule provision qu’une canette de Coca-Cola.

Ayant déjà retrouvé quatre corps, les plongeurs à la recherche des autres membres de l’équipage ne s’attendaient pas à « trouver quelqu’un de vivant », a déclaré à la chaîne américaine Tony Walker, le chef des opérations de sauvetage. Actualités ABC.

« Un plongeur a vu une main et a cru qu’il s’agissait d’un autre corps. Mais quand il a voulu l’attraper… c’est elle qui l’a attrapé ! », a-t-il ajouté.

Bien qu’il n’ait aucune expérience et qu’il soit très faible physiquement, Harrison Okene a enfilé un équipement de plongée et a traversé l’épave avant d’être ramené à la surface. « Au total, l’opération de sauvetage a duré trois heures et a mobilisé trois plongeurs simultanément, sans compter l’assistance de l’équipage », rapporte Canal+.

Si les opérations de recherche sont difficiles autour du Bayesian, en raison du mobilier bloquant son entrée et de sa position – couché sur son flanc droit à environ 50 mètres sous la surface -, « la vitesse à laquelle le navire a coulé et le fait qu’il soit resté intact et couché sur le flanc ont pu favoriser la formation de petites poches d’air à l’intérieur », explique Jean-Baptiste Souppez.

« Il s’agit évidemment d’une hypothèse. Il est tout simplement impossible de prédire si des poches d’air se sont formées sur le bayésien », a-t-il toutefois ajouté.

Cammile Bussière

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