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LFI oppose à Emmanuel Macron et son discours à la Sorbonne l’annulation de la conférence de Jean-Luc Mélenchon

LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron photographié en tête de liste Renaissance aux élections européennes, Valérie Hayer, le 17 avril (illustration).

LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron photographié en tête de liste Renaissance aux élections européennes, Valérie Hayer, le 17 avril (illustration).

POLITIQUE – Le style de l’annonce n’a rien à envier aux codes utilisés par les stars de la musique révélant la date de leur prochain concert.  » 25 avril, 11 heures Sorbonne. Je reviens te parler de l’Europe », a publié Emmanuel Macron sur le réseau social de référence dans le logiciel Macronie européenne.

Sauf que, cette fois, cette intervention est organisée dans un contexte bien particulier, en pleine campagne pour les élections européennes. Qui plus est à l’heure où la candidate du camp présidentiel, Valérie Hayer, a du mal à imprimer (ce qui agace le chef de l’Etat). L’Élysée a également dû retirer immédiatement une vidéo montrant Emmanuel Macron aux côtés de son candidat, pour éviter une éventuelle sanction de la Commission nationale des comptes de campagne et du financement politique (CNCCFP), dans la mesure où il lui est interdit d’utiliser les ressources de l’État à des fins électorales. .

Autre élément de contexte à prendre en compte : l’interdiction d’une conférence de Jean-Luc Mélenchon prévue à l’université de Lille jeudi 18 avril. Une annulation décidée après une campagne menée par plusieurs élus de la Renaissance, dont la députée du Nord Violette Spillebout qui, en plus de s’indigner du contenu de cette conférence consacrée à la Palestine, jugée dans un communiqué de presse que «  l’université française, libre et républicaine doit rester politiquement neutre et ne peut être utilisée à des fins électorales « .

Sans surprise, cette annonce présidentielle a fait sourciller les troupes mélenchonistes, qui y voient un double motif d’indignation : un double standard concernant la conférence de Jean-Luc Mélenchon, et un discours présidentiel intervenant en pleine campagne européenne. Les députés LFI Bastien Lachaud, Nadège Abomangoli, Hadrien Clouet, Nathalie Oziol et bien d’autres ont exprimé leur indignation.

« Pas un discours de campagne »

Contacté par HuffPost, l’Élysée balaye ces critiques, assurant qu’il ne s’agit que de la suite du premier discours sur ce thème prononcé au même endroit au début de son premier quinquennat, sans aucun lien avec la bataille électorale en cours.  » Il ne s’agira pas d’un discours de campagne mais plutôt de celui d’un chef d’Etat pro-européen qui occupe le siège de la France depuis sept ans et qui devra déterminer l’agenda stratégique de l’Union européenne au Conseil de juin prochain avec tous les autres chefs. de l’État et du gouvernement », argumente encore l’entourage d’Emmanuel Macron.

Notons également que les interventions de Jean-Luc Mélenchon dans les facultés (qui s’inscrivent dans une stratégie électorale mûrement réfléchie) ne sont pas toutes interdites. Le 9 avril, le leader insoumis s’est rangé du côté de la faculté de médecine de Nantes. Le lendemain, une réunion du même type était annulée à Rennes, cette fois sur fond de menaces sur place. Le triple candidat à la présidentielle et ses partisans y voyaient déjà une décision » liberticide » prononcé pour des raisons politiques.

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Cammile Bussière

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