l’événement de mode, comme un avant-goût de la cérémonie olympique
La barre est haute à un mois des JO : l’événement Vogue World a réuni dimanche soir à Paris tout ce qui compte dans la mode et le sport parisiens, pour un giga show, inauguré par Aya Nakamura en forme de déclaration d’amour à la France. .
« Nous sommes ici pour célébrer les merveilles de la mode française. Je suis très reconnaissante du soutien de tout le monde ici en France, du monde de la mode et du maire. »a déclaré à l’AFP, quelques minutes avant le spectacle, l’organisatrice de l’événement, Anna Wintour.
Levant ses infaillibles lunettes noires vers la colonne de la place Vendôme, la papesse de la mode, vêtue d’un ensemble à paillettes multicolores, s’est dite reconnaissante « qu’il ne pleuve pas » sur le lieu privatisé pour l’occasion.
La maire de Paris, qui a soutenu ce projet ambitieux, notamment en plein chaos pré-olympique, a publié un communiqué enthousiaste « nous l’avons fait! » »
« Le défi était de mettre à l’honneur les grandes maisons et de consacrer cette soirée à tous les créateurs avec un défilé »a expliqué Anne Hidalgo à l’AFP.
Devant le Ritz, palais emblématique de la Ville Lumière où Anna Witour est une habituée, il y a un air de retrouvailles.
Sur le tapis bleu, sur une rare photo de famille, les plus grands noms de la mode chahutent avant le défilé, parmi lesquels Simon Porte Jacquemus, Maria Grazia Chiuri, Olivier Rousteing et le très rare John Galliano.
– ‘Terre sacrée’ –
Parmi les stars qui ont pris place sur les 800 chaises bleues et dorées qui recouvrent la place Jared Leto, Diane Kruger, Alexa Chung, Eva Longoria, l’influenceuse Lena Situations.
Le ciel est rose comme dans une publicité de parfum, la colonne verte se détache au milieu de la place Vendôme, « Terre sacrée » mode et luxe, selon les organisateurs du gala, le magazine Vogue.
Et soudain, Aya Nakamura apparaît, dans une robe marron moulante à volants de la dernière collection couture de Jean Paul Gaultier, escortée par une escouade de serveurs parisiens, portant plateaux et queues.
La star du R’n B fait vibrer la place du centre de Paris avec un orchestre symphonique, avec son titre « Voler » et un flow digne d’Edith Piaf.
La prestation, qui fait pleurer une partie du premier rang, dans un contexte politique indécis en France, sonne comme une réponse à la polémique lancée par l’extrême droite contre la chanteuse franco-malienne autour de sa probable prestation lors de la cérémonie. ouverture des JO de Paris le 26 juillet.
– Millimètre –
Pendant près d’une heure, tel un ballet parfaitement chronométré de 500 modèles, danseurs et athlètes font irruption sur la place, bondissant, déferlant et virevoltant dans tous les sens pour un tableau en dix parties. Depuis dix décennies « mode et sport ».
Années 30 : les cyclistes de l’équipe de France tournent tandis que cinq robes Chanel sont présentées – trois sont des rééditions de pièces de la collection de Gabrielle Chanel de 1924, qui a eu sa suite l’année même, au Ritz.
Années 50, l’équitation avec de beaux chevaux habillés en Hermès trottant aux pieds de Delphine Arnault en hommage aux looks Dior, l’escrime des années 60 et les années Paco Rabanne, les années 90 et la folie de la Coupe du Monde avec Djibril Cissé, Blaise Matuidi et Emmanuel Petit comme mannequins et les années 2000 pour le tennis avec les sœurs Williams, Venus et Serena, comme modèles de choc.
Le défilé se termine avec l’arrivée de Marie-Jo Pérec dans une immense robe à traîne tricolore. Le triple champion olympique d’athlétisme, qui vient de porter la flamme outre-Atlantique, danse autour de la colonne. Comme un lien entre ces deux cérémonies.
Vogue World s’est engagé à reverser une partie importante des recettes et à reverser un million d’euros au Secours populaire.
La première édition de cet événement, sorte de Met Gala imaginé et itinérant, a eu lieu en 2022 à New York puis en 2023 à Londres.