L’Europe de l’Est décroche des positions clés
La composition de la Commission européenne a été détaillée mardi avec les responsabilités de chaque commissaire.
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Ursula von der Leyen a dévoilé mardi 17 septembre au Parlement européen à Strasbourg la composition de sa nouvelle Commission. Les candidats désignés aux postes de commissaire doivent encore obtenir l’approbation du Parlement européen en octobre.
Parmi les nominations les plus marquantes : celle du Français Stéphane Séjourné à l’Industrie et au Marché unique, celle du nationaliste de droite italien Raffaele Fitto à la Cohésion régionale ou encore la socialiste espagnole Teresa Ribera à la Transition écologique. Mais ce qui frappe aussi, c’est la montée en puissance des pays de l’Est sur des sujets éminemment stratégiques.
C’est l’une des principales nouveautés de ce collège de commissaires. L’un d’entre eux sera chargé des questions de défense. Pour occuper ce poste, la présidente Ursula von der Leyen a choisi un Lituanien, Andrius Kubilius, ancien Premier ministre de son pays frontalier de la Russie. Un choix qui n’est pas anodin, dans le contexte de la guerre en cours en Ukraine.
Son voisin polonais, Piotr Serafin, est proposé dans le budget. Ensemble, ils contribueront sans doute à financer et développer la défense européenne, en renforçant les investissements et les capacités industrielles en matière d’armement afin de gagner en indépendance stratégique, notamment vis-à-vis des Etats-Unis. Ils rejoindront au sein du collège l’Estonienne Kaja Kallas, très ferme dans ses positions anti-Poutine. Sa nomination à la tête de la diplomatie européenne, qui avait été annoncée au début de l’été, doit d’ailleurs encore être validée par les députés en octobre.