les victimes de l’accident « physiquement et psychologiquement très touchées », confie leur avocat
L’humoriste est jugé mercredi pour l’accident qu’il a provoqué en Seine-et-Marne alors qu’il était sous l’effet de drogues il y a 21 mois, blessant grièvement trois membres d’une même famille.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les victimes de l’accident de la route provoqué le 10 février 2023 par l’humoriste Pierre Palmade sont « physiquement et psychologiquement encore très touchés », confié mercredi 20 novembre sur franceinfo Me Mourad Battikh, avocat de la familletandis que le procès de Pierre Palmade s’ouvre à Melun.
Vingt et un mois après l’accident, Pierre Palmade a été jugé mercredi pour le grave accident de la route qu’il a provoqué en Seine-et-Marne sous l’emprise de stupéfiants. Il avait pris le volant pour aller faire du shopping, après plusieurs jours de fête et de consommation effrénée de drogue. Il a ensuite percuté un véhicule qui le précédait. Outre l’acteur alors âgé de 54 ans, l’accident a fait trois blessés graves issus de la même famille : un homme de 38 ans, son fils de six ans et sa belle-sœur de 27 ans. , qui a perdu son bébé après l’impact. ‘elle attendait. L’avocat assure que« à l’approche de l’audience » ces victimes « sont dans un état de stress absolu » parce qu’ils devront faire face « à celui qui a bouleversé leur vie et leur existence ».
Me Mourad Battikh revient également sur le fait que le juge d’instruction n’a pas retenu la qualification d’homicide involontaire que le parquet avait requise pour la perte du fœtus. En effet, l’humoriste est jugé pour le seul chef de blessures involontaires, aggravées par la prise de drogue, car le bébé, extrait en urgence par césarienne du ventre de sa mère, a été déclaré mort sans avoir donné aucun signe de vie supplémentaire. -utérin. Or, selon la jurisprudence de la Cour de cassation, un enfant qui n’est pas né vivant n’existe pas en tant que personne morale.
Me Mourad Battikh juge cette jurisprudence « très discutable », « absurde ». Il compte donc le contester mercredi matin « devant le tribunal correctionnel ».
« Nous sommes dans un monde où la loi française protège mieux les animaux ou leurs descendants que l’enfant à naître. »
Me Mourad Battikhsur franceinfo
« Vous pourriez être poursuivi pénalement pour avoir blessé involontairement votre animal de compagnie ou parce que vous avez écrasé un œuf d’oiseau rare, mais vous ne pouvez pas être poursuivi pénalement lorsque vous avez involontairement entraîné la mort d’un fœtus »dénonce l’avocat.
L’avocat des parties civiles espère également que « cet essai aura une valeur pédagogique sur l’usage des drogues, sur la relation entre les usagers de drogues et la prise de risque ». Pour ses clients, cet essai sera l’occasion de« j’essaie de tourner la page », et surtout pour la jeune femme « pour pouvoir mettre fin au deuil de cet enfant perdu qu’elle ne retrouvera jamais ». Me Mourad Battikh affirme que ses clients « attendre d’affronter et d’affronter avec une grande dignité celui qui a bouleversé leur vie, pour pouvoir expliquer quelle était sa vie avant et ce qu’elle est maintenant. »