Les ventes d’armes françaises à Israël frappées par des poursuites judiciaires – POLITICO
Au cours de la semaine dernière, les ONG ont déposé trois dossiers différents devant le tribunal administratif de Paris.
L’une d’elles se concentre spécifiquement sur une licence d’exportation d’armes pour les munitions et les dispositifs de réglage des fusées connue sous le nom de ML3. Un autre demande la suspension d’une vingtaine d’autres licences d’exportation d’armes, notamment des viseurs d’armes, des calculateurs de bombardement (ML5) et des équipements d’imagerie infrarouge ou thermique (ML15). La troisième exige la suspension de toutes les licences d’exportation d’armes et de biens à double usage vers Israël.
Ces procès surviennent alors que les pays occidentaux, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, subissent des pressions croissantes pour qu’ils cessent de vendre des armes au gouvernement israélien, alors que celui-ci mène une attaque meurtrière dans la bande de Gaza depuis plusieurs mois. Le Canada, l’Espagne et la Belgique ont annoncé qu’ils n’enverraient plus d’armes à Israël, tandis qu’un tribunal néerlandais a interdit l’envoi de pièces détachées pour avions de combat F-35.
Aux États-Unis, les démocrates commencent à demander des garanties avant d’approuver la vente d’avions de combat.
Au cours de la dernière décennie, Paris a exporté pour 208 millions d’euros de matériel militaire vers le gouvernement israélien. En comparaison, l’aide militaire de Washington à Israël s’élève à au moins 3,3 milliards de dollars pour la seule année 2023.