les taux des crédits amorcent une baisse

Les taux des crédits immobiliers sont en baisse depuis début 2024. Une baisse pour l’instant limitée, mais qui permet aux ménages qui souhaitent investir dans l’immobilier de commencer à espérer.

Le taux moyen, hors assurance, qui était encore de 4,24% en décembre 2023, s’élève désormais à 4,15% en avril 2024, selon l’Observatoire du crédit à l’habitat (CSA). Certains courtiers parviennent même à obtenir des 3,4% sur 20 ans, qu’ils revendent certes un peu plus cher aux clients, mais la baisse est bel et bien amorcée. Cela intervient après deux années de forte croissance. Et il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête là.

Nous devons cette baisse des taux à la baisse de l’inflation. Les hausses de prix ralentissent dans toute l’Europe. En octobre 2022, l’inflation dans la zone euro était supérieure à 10 %. Aujourd’hui, nous sommes retombés à 2,4% en France. En Allemagne, l’inflation est de 2,2%, la plus basse depuis trois ans et surtout très proche de l’objectif fixé par la Banque centrale européenne. Dans ce contexte, la BCE – auprès de laquelle les banques commerciales empruntent pour ensuite redistribuer du crédit aux particuliers – va pouvoir commencer à baisser ses taux. Le mois de juin est évoqué. Ce serait un véritable signal qui se répercuterait sur les taux hypothécaires.

Il est temps d’investir ?

Pas de précipitation, mais sachez que lorsqu’un taux hypothécaire baisse, vous gagnez à la fois sur le montant du crédit et sur les intérêts du prêt. La bonne question n’est pas de savoir si le moment est venu d’acheter, mais plutôt de savoir si nous pouvons passer du « Je veux acheter » À « Je peux acheter ».

D’une certaine manière, des taux plus bas rendent les acheteurs plus riches. Par exemple, si vous fixez avec votre banquier une mensualité de 1 000 euros par mois sur vingt ans, avec des taux de 4,5 %, la banque vous prêtera environ 145 000 euros. Pour la même mensualité de 1 000 euros sur vingt ans, mais avec un taux réduit de moitié, la banque vous prêtera 190 000 euros. Vous aurez donc gagné 45 000 euros au passage. Un pécule supplémentaire qui peut déclencher la décision d’investir. Cela est anticipé, et la période que nous vivons aujourd’hui est peut-être le moment d’y réfléchir, sans se précipiter.