Les rushes du « Complément d’enquête » doivent être remis à l’acteur, dit le tribunal
Capture d’écran de Twitter « Enquête complémentaire »
Gérard Depardieu, ici dans le numéro de « Complément d’enquête » diffusé sur France 2, jeudi 7 décembre.
MÉDIAS – Une décision prise « par souci de transparence », assure le tribunal judiciaire de Paris. La société de production Hikari accusée par Gérard Depardieu d’avoir manipulé des images de « Complément d’enquête » sur France 2 a été condamnée par la justice à remettre des enregistrements à l’acteur, indique un référé rendu ce jeudi 30 mai.
Dans ce « Complément d’enquête » diffusé en décembre, on voit l’acteur, confronté à des accusations de viol et d’agression sexuelle qu’il nie, multiplier les propos misogynes et insultants envers les femmes et en prononcer d’autres à caractère sexuel lorsqu’une petite fille à cheval se dirige vers l’image, lors d’un voyage à La Corée du Nord en 2018 avec le scénariste et réalisateur Yann Moix.
L’acteur souhaite « démontrer n’avoir jamais tenu » ces mots « devant une jeune fille » et que l’assemblée « ne reviens pas » leur vrai » DESTINATAIRE « rappelle le tribunal dans son ordonnance.
« Par souci de transparence »il ordonne donc à Hikari de communiquer le « des enregistrements (…) correspondant strictement à la séquence filmée en présence de Gérard Depardieu au haras ». « La prétendue atteinte au secret des sources » avancé par la société de production de ne pas transmettre ces images « n’est pas prouvé »estime le tribunal.
Hikrai et France Télé font appel
« La société Hikari fait appel de cette décision et France Télévisions s’associe à cette démarche »a déclaré le groupe public à l’AFP, précisant que Gérard Depardieu avait également été écarté. « de toutes ses demandes vis-à-vis » auprès de France Télé (fournir tous les enregistrements et le constat d’huissier les authentifiant, etc.).
«Cette décision interpelle»Juge de France Télé, « car cela conduirait tout plaignant à réclamer les rushes (images brutes, ndlr) en cas de désaccord lors d’un reportage, ce qui serait extrêmement problématique au regard de la protection du secret des sources des journalistes ».
Après la diffusion du reportage, le président Emmanuel Macron a laissé entendre que la séquence litigieuse aurait pu être modifiée au montage, comme l’avait précédemment affirmé la famille de l’acteur.
Soucieux d’apaiser les doutes, le groupe France Télé a fait authentifier par huissier le passage incriminé. « Il n’y a aucun doute et aucune ambiguïté sur le fait que c’est bien la jeune fille de l’image qui est visée par les propos de Gérard Depardieu »a assuré le groupe public.
De son côté, Yann Moix s’est dit « 99% sûr » que les paroles de l’acteur visaient « un cavalier qui n’était pas la petite fille ».
Mis en examen depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une jeune actrice, Charlotte Arnould, Gérard Depardieu sera jugé en octobre à Paris pour des agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Plusieurs autres plaintes ont été déposées contre l’acteur de 75 ans, qui nie les faits qui lui sont reprochés.
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