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Les représentants du personnel écrivent au Tribunal de commerce et remettent en cause la gestion financière

Réuni lundi après-midi, le Conseil social et économique (CSE), instance représentative du personnel, a décidé d’écrire au tribunal de commerce de Bordeaux. Dans un courriel adressé au président du tribunal, au juge de surveillance, au procureur de la République et aux administrateurs judiciaires, les salariés interrogés « n’ayant aucune visibilité sur le projet sportif et le PSE (plan social) envisagés dans le cadre du redressement judiciaire, et donc sans information sur les conditions dans lesquelles devront travailler les salariés du club avant d’être licenciés, pour la majorité d’entre eux ». Il a demandé à la direction, d’ici la fin de la semaine, une date pour une réunion avec l’ensemble des salariés.

Impact budgétaire sur le PSE

Dans le document, que « Sud Ouest » a pu consulter, le CSE, qui s’est adjoint les conseils d’un cabinet d’avocats, dit également vouloir « alerter » le tribunal de commerce sur des « questions ». Elles concernent la rémunération de l’activité de John Williams, qui a pris en charge la construction de l’équipe de National 2, et le recrutement de l’entraîneur Bruno Irles et de son adjoint Dado Prso.

« Tant financièrement que juridiquement, nous ne comprenons pas ce qui peut justifier de telles décisions dans le contexte actuel et nous souhaiterions savoir si le tribunal de commerce et les instances de procédure collective sont intervenus et les ont validées. En effet, ces décisions ne vont pas dans le sens de la sauvegarde de l’emploi, et du reclassement des salariés du club qui doit être la priorité dans le cadre du redressement judiciaire. Comment justifier de telles embauches/dépenses alors que des dizaines de personnes vont être licenciées et qu’il existe clairement des ressources internes pour faire fonctionner le club et répondre à ses besoins immédiats ? » s’interroge le CSE.

L’instance s’interroge sur l’impact de ces décisions sur l’enveloppe budgétaire qui sera dédiée au paiement du PSE et sur le versement des salaires d’octobre (le délai incompressible entre le déclenchement d’un PSE et sa mise en œuvre est au minimum d’un mois).

Sécurité, entretien ménager, prévoyance

A court terme, il demande aussi que le match de samedi contre Poitiers (18 heures), pour lequel le stade choisi n’a pas été officiellement annoncé (probablement Sainte-Germaine au Bouscat), se joue à huis clos, en raison du conflit entre les groupes de supporters et de l’absence de tout protocole de sécurité mis en place cinq jours avant. Le prestataire de sécurité habituel est l’un des créanciers du club.

Il pointe également du doigt les dégradations des conditions de travail, avec des tâches ménagères qui ne sont plus effectuées faute de paiement des entreprises concernées, l’incertitude dans laquelle sont plongés les salariés et les conséquences de la résiliation du contrat d’assurance avec la mutuelle (qui couvre notamment les accidents du travail, dont les blessures d’un joueur, en plus de la sécurité sociale).

Contactée ces derniers jours par « Sud Ouest », la direction n’a pas donné suite. L’entourage de Gérard Lopez n’a pas non plus fait de commentaire.

Les dirigeants, administrateurs et représentant légal des Girondins se réuniront le 17 septembre devant le Tribunal pour faire le point sur le redressement judiciaire, notamment sur les conséquences du non-maintien de l’entreprise en N1 (sur la base desquelles le redressement judiciaire avait été lancé, avec un chiffre d’affaires budgété de 2,4 millions d’euros à ce niveau).

Cammile Bussière

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