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les rénovations à prioriser pour améliorer son DPE

Retirez votre appartement ou votre maison de la catégorie « crépines thermiques » devient une priorité pour de nombreux propriétaires. Et pour cause, ces derniers se retrouvent soumis à l’épée de Damoclès de l’interdiction de louer. Ainsi, les biens recevant un diagnostic de performance énergétique G- sont interdits de location depuis janvier 2024, date à laquelle G le sera le 1er janvier 2025, F en 2028 et E en 2035.

Un problème qui concernait encore 6,6 millions de logements en janvier 2023, selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique.  » Les deux tiers des logements parisiens seront interdits d’ici 2034 », alertait fin mars à La galerieOlivier Princivalle, président de la Fnaim Grand Paris.

Face à l’urgence de rénover leur bien, de nombreux propriétaires se retrouvent à se ruiner avec un coût total des travaux avoisinant 9.940 euros, selon une étude de l’agence Imodirect, publiée le 9 avril et réalisée sur 120 appartements. d’une superficie moyenne de 26m2. L’étude détaille également que le coût moyen d’une intervention est de 4 121 euros sans assistance. Alors quelles sont les actions à entreprendre pour augmenter son DPE sans se ruiner ?

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Changez votre chauffe-eau et installez des thermostats

Certaines petites actions peuvent rapporter gros. Pour les appartements disposant de leur propre ballon d’eau chaude ou chauffe-eau,  » installer un cumulus plus petit coûte moins de 1 000 euros et peut améliorer considérablement le DPE », indique à La galerie Frédéric Utzmann, président de la startup de rénovation énergétique Effy. Cette dernière recommande également d’installer des vannes thermostatiques programmables sur ses radiateurs » puisque ce n’est pas très cher et même presque gratuit puisqu’ils sont subventionnés. » D’ailleurs, selon l’étude Imodirect, l’installation de ces robinetteries est réalisée dans 59% des appartements rénovés énergétiquement.

Parmi les actions les plus fréquentes vient ensuite l’installation de fenêtres à double vitrage (dans 53 % des cas), suivie de l’isolation par l’intérieur des murs (47 %). Contrairement aux premières villes, ces rénovations peuvent cependant s’avérer bien plus coûteuses. L’agence indique que si l’installation de vannes thermostatiques ne représente que 15% du budget moyen d’une rénovation énergétique, l’installation de fenêtres à double vitrage et l’isolation intérieure atteignent respectivement 38% et 25% du budget d’une rénovation énergétique.  » De plus, l’isolation intérieure entraîne une perte de surface, c’est donc un problème pour les petits appartements. », ajoute Frédéric Utzmann.

De gros travaux plus faciles à réaliser à domicile

A noter, parmi les rénovations énergétiques des appartements étudiées par Imodirect, l’isolation des combles n’intervient que dans 6% des cas et la pose d’une VMC double flux dans 18% des cas. Cette faible propension à certains travaux s’explique, pour Effy, par le fait qu’ils nécessitent de mobiliser la copropriété et de faire voter les travaux… ce qui peut prendre plusieurs années. C’est également le cas pour isoler les murs par l’extérieur, changer une chaudière ou encore un circuit d’eau sanitaire commun.

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Une contrainte à laquelle ne sont pas soumises les maisons individuelles. Donc,  » les propriétaires ont beaucoup plus de poids sur leur DPE », reconnaît le patron d’Effy. Parmi les actions que peuvent réaliser ces propriétaires, les plus rentables sont l’isolation des combles (entre 1 500 euros et 30 000 euros selon les biens) et des murs extérieurs (150 euros le m2, mais subventionné à hauteur de 30 à 50%). .

 » Remplacer votre chaudière à gaz ou fioul par une pompe à chaleur réduit également considérablement l’empreinte énergétique et carbone d’une maison. Et s’il coûte entre 12 000 et 16 000 euros, il est subventionné à hauteur de 20 à 80 % du prix. », précise également Frédéric Utzmann.

Des aides à la rénovation à ne pas négliger

Enfin, pierre angulaire des rénovations énergétiques, les aides publiques peuvent réduire significativement les coûts des rénovations. Selon l’étude Imodirect, MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie (CEE) permettent aux propriétaires rénovateurs de bénéficier d’un montant d’aide moyen de 3 157 euros, sur les 9 940 euros investis. Grâce à ce dernier, le montant moyen d’un geste est pratiquement réduit de moitié pour s’établir à 2 812 euros.

« Jusqu’à présent, il fallait remporter deux cours de DPE ou réaliser deux postes de travail pour obtenir MaPrimeRénov’ »rappelle Arnaud Hacquart, président fondateur d’Imodirect, dans un communiqué. « Mais l’assouplissement des conditions d’octroi de MaPrimeRénov, formalisé par un arrêté et un décret publiés le 22 mars, permet l’accès aux aides de l’Etat avec, sauf exceptions, une seule action sur la période du 15 mai au 31 décembre 2024, ce qui suffit. pour réduire les coûts, tout en mettant en œuvre des rénovations efficaces »il ajoute.