Bourse Entreprise

Les prix du jus d’orange montent en flèche en raison d’une sécheresse sans précédent au Brésil

En un an, le prix du jus d’orange a augmenté de plus de 70 % et les prix ont quintuplé depuis 2020 aux Etats-Unis. La faute à la sécheresse et à la maladie du dragon jaune qui ont réduit la récolte brésilienne.

Dans les rayons, les consommateurs n’en reviennent pas. Le prix d’une bouteille de jus d’organe atteint de nouveaux sommets. Même les marques de distributeur ne sont pas épargnées par cette envolée avec des prix qui dépassent les 2,80 euros.

Cette année, le prix de la tonne de jus d’orange a atteint 6 500 dollars sur les marchés américains, un chiffre en hausse de 70 % par rapport à l’année dernière. En deux ans, ce produit, l’un des plus consommés au monde, a augmenté de 300 % et depuis 2020, les prix de gros ont quintuplé aux Etats-Unis. La faute à la sécheresse et à la maladie du dragon jaune qui ont réduit la récolte brésilienne.

« Tous ces phénomènes cumulés font que cette année nous aurions dû avoir une récolte normale, mais elle est en fait inférieure de 20% à la récolte de l’année dernière qui n’était déjà pas une bonne récolte », explique Emmanuel à BFMTV Vasseneix, président du Syndicat national interprofessionnel des Jus de fruits (Unijus).

Selon le président d’Unijus, il manque aujourd’hui « l’équivalent de la consommation européenne de jus d’orange à base de concentré ».

Niveau le plus bas depuis 36 ans

Fin mai, le contrat à terme sur le jus d’orange concentré congelé, référence du marché, pour livraison en juillet, s’est élevé à 4,5325 dollars la livre (environ 450 grammes). En un an, le prix de gros a bondi de près de 77 %. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, fin février 2020, il a quintuplé.

Pour Judy Ganes, analyste chez J Ganes Consulting, cette nouvelle flambée est due à l’estimation publiée par le cabinet Fundecitrus, qui prévoit une baisse de 24% sur un an de la récolte au Brésil, à son plus bas niveau depuis 36 ans.

Fundecitrus a justifié ce déclin par la sécheresse qui a frappé les principales régions productrices, notamment l’État de Sao Paulo, de loin le premier producteur du pays et un exportateur majeur vers les États-Unis. « Cela fait plusieurs mois que les précipitations sont inférieures à la normale », a déclaré Judy Ganes.

En outre, le Brésil a souffert de la propagation de la maladie dite du dragon jaune. Également appelée maladie de Huanglongbing (HLB), elle peut perturber la maturation des agrumes et provoquer une chute prématurée des fruits.

Jusqu’à présent, HLB a eu un impact plus limité qu’en Floride, où les orangeraies ont été décimées ces dernières années. Mais le marché « s’inquiète de voir ce qui s’est passé en Floride se reproduire au Brésil », selon Judy Ganes, même si les producteurs « peuvent déplacer leurs récoltes plus facilement » qu’aux Etats-Unis.

Pascal SamamaPascal Samama

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page