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Les marchés boursiers mondiaux s’effondrent en raison des craintes d’une récession aux États-Unis

Les bourses du monde entier s’effondrent lundi 5 août, alarmées par un ralentissement du marché de l’emploi américain qui fait craindre aux investisseurs une récession aux Etats-Unis.
Plusieurs déceptions dans le secteur de la « tech » américaine ont également fait chuter le secteur en bourse.

Les Bourses mondiales sont en chute libre depuis plusieurs jours en raison des craintes d’une récession aux Etats-Unis. En Europe, les principaux indices boursiers ont chuté dès l’ouverture, lundi 5 août. En Europe, Paris a chuté de 1,42%, son plus bas niveau depuis la mi-novembre, Londres de 2,04%, Francfort de 1,82%, Amsterdam de 2,63% et Milan de 2,27%. L’indice élargi européen Stoxx 600 a reculé de 2,17%. Pendant ce temps à Wall Street, les trois principaux indices de Wall Street ont dégringolé: le Nasdaq a chuté de 3,10%, entraîné vers le bas par le recul des géants technologiques américains comme le site de vente en ligne Amazon et le fabricant de semi-conducteurs Intel. L’indice élargi S&P 500 a également reculé de 2,48% et le Dow Jones de 2,11%.

En Asie, l’indice Nikkei de Tokyo a chuté de 12,4%, sa plus forte baisse de points de l’histoire. Le resserrement monétaire de la Banque du Japon et la hausse du yen, combinés aux craintes d’une récession aux Etats-Unis, ont provoqué le déclin de la Bourse de Tokyo. Taiwan et Séoul ont chuté de plus de 8%.

Le taux de chômage aux États-Unis est à son plus haut niveau depuis octobre 2021

Un rapport américain publié vendredi 2 août explique « Le marché du travail se refroidit plus que prévu, conformément aux autres indicateurs du travail publiés » La semaine dernière, en juillet, le taux de chômage aux États-Unis a atteint 4,3 %, le plus haut depuis octobre 2021. « Les marchés sont à la croisée des chemins, ils hésitent entre un atterrissage en douceur ou en dur de l’économie américaine »après sa période de surchauffe et de forte inflation post-Covid, observe Sacha Hédelin, gérant de portefeuille chez Amplegest, pour l’AFP.

Les craintes d’une récession avaient déjà refait surface jeudi 1er août, après la publication d’une forte détérioration de l’activité manufacturière aux Etats-Unis, et ont été renforcées par les derniers chiffres sur le marché de l’emploi américain vendredi.

Face à ces indicateurs, les marchés s’interrogent « Si nous sommes allés trop loin dans la hausse des taux directeurs » destiné à ralentir l’économie et à réduire l’inflation, et « Si quelque chose se brisait dans la croissance américaine »souligne Sacha Hédelin. En réaction, les investisseurs délaissent les actions, dont le cours dépend des bénéfices des entreprises et serait donc moins rentable en cas de ralentissement économique.

Les analystes rêvaient d’un «atterrissage en douceur»

Chiffres de l’emploi aux États-Unis « ont fait part de leurs inquiétudes quant au fait que la Réserve fédérale pourrait avoir trop tardé à réduire ses taux d’intérêt, risquant ainsi de déclencher une récession »« Pour lutter contre l’inflation, la Fed a relevé ses taux à leur plus haut niveau depuis 20 ans, entre 5,25 et 5,50%, afin de forcer l’économie américaine à ralentir », a déclaré Mark Haefele, directeur des investissements chez UBS Global Wealth.

Jusqu’à présent, les analystes avaient vu l’économie américaine rester forte et croître légèrement et l’inflation ralentir, le scénario de rêve d’une « atterrissage en douceur » après la période de surchauffe post-Covid. Mais désormais, les marchés estiment que la banque centrale américaine devra réduire ses taux directeurs plus fortement que prévu pour tenter d’éviter une récession.

Donc, si en septembre la Fed « procède à une première baisse des tarifs » 0,5 point de pourcentage, « Ce sera sa façon de se confesser » Selon Stephen Innes, il a fallu trop de temps pour assouplir la politique monétaire. Ces attentes de baisse des taux se sont reflétées dans les taux à court terme sur le marché obligataire. Le taux des obligations américaines à deux ans est tombé à 3,79%. Il est brièvement passé sous le niveau des obligations à dix ans pour la première fois depuis juillet 2022.

Hausse spectaculaire du yen

Le rendement à 10 ans a continué de baisser, les investisseurs se tournant vers des actifs jugés moins risqués. Le taux d’intérêt américain à 10 ans s’établissait à 3,72%, contre 3,79% vendredi à la clôture. Le pétrole a aussi souffert des craintes de récession: le prix du baril de Brent de la mer du Nord a chuté de 0,89% à 76,13 dollars, atteignant plus tôt son plus bas niveau depuis début janvier. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), a reculé de 0,95% à 72,82 dollars, peu après avoir atteint son plus bas niveau en six mois.

A contre-courant, le yen affiche une envolée spectaculaire, profitant de son statut de valeur refuge au milieu des craintes de récession aux Etats-Unis, portées par un mouvement de liquidation des opérateurs spéculatifs. La monnaie japonaise s’envole de 2,74% face au dollar, à 142,62 yens pour un dollar, et de 2,10% face à l’euro, à 156,58 yens pour un euro. Autre valeur refuge, le franc suisse gagne 1,26% face au dollar, à 1,1774 dollar pour un franc. A l’inverse, le bitcoin, considéré comme un actif risqué, chute de près de 20% depuis vendredi soir.

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Les valeurs technologiques très valorisées vacillent face à l’environnement macroéconomique et aux doutes sur les perspectives de croissance du secteur. A New York, Nvidia a chuté de plus de 10%, Tesla a perdu 7,77%, Alphabet 3,46%, Apple 5,05%, Amazon 5,95%, Meta 4,71% et Microsoft 4,33%. En Europe, ASML a lâché 2,10%, SAP 4,35% et Capgemini 3,79%.


Marianne LEROUX avec l’AFP

Cammile Bussière

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