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Les footballeurs français tiennent leur finale olympique – Libération

Face à une équipe égyptienne athlétique, composée en majorité de joueurs évoluant dans le pays, et supérieurement préparée, les Français ont peiné pendant la majeure partie de la demi-finale. Ils affronteront l’Espagne en finale vendredi au Parc des Princes.

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Quarante ans après Los Angeles, l’équipe de France de football va retrouver une médaille olympique. Le football a mauvaise presse lors de ces Jeux de Paris 2024, mais on se demande ce qu’on pourrait trouver à redire au match joué par les hommes du sélectionneur Thierry Henry, qui se sont imposés (3-1 après prolongation) face à l’Egypte, lundi 5 août à Décines en demi-finale du tournoi, au terme d’un match qui a longtemps senti le coup fourré. Tout comme leur tournoi tout entier, qui aura libéré le football français du mépris dans lequel il tenait le football olympique depuis deux décennies.

Il y avait un champion olympique sur la pelouse du stade de Décines : Rogerio Bra Micale, qui a remporté le titre avec ses compatriotes brésiliens à Rio en 2016. Le recrutement du sélectionneur doit être vu comme une référence mais aussi comme une ambition, celle d’une Fédération africaine mettant ses œufs dans le panier olympique, un objectif moins recherché et plus réaliste qu’une Coupe d’Afrique des nations ou une qualification pour la Coupe du monde. Mahmoud Saber et consorts ont rapidement montré ce qu’ils étaient venus faire dans le dernier carré du tournoi : une équipe athlétique, composée de joueurs évoluant pour la plupart dans leur pays, supérieurement préparée quand les entraîneurs des équipes européennes ont dû quémander des mois durant aux clubs pour obtenir les joueurs.

Un football de forge, défensif et intense, où la modestie générale – ces gars-là savent ce qu’ils valent – ​​exacerbe les qualités d’opportunisme. Les Bleus auront passé la première mi-temps à galérer, perdant dans les duels l’avantage technique patiemment construit au fil de leurs années d’entraînement. On avoue avoir fini par aimer ce football olympique différent, où une équipe disciplinée organisée autour d’une sorte de référent (Mohamed Elneny, sept saisons à jouer les utilités à Arsenal, aujourd’hui au Qatar) a encore le pouvoir de presser là où ça fait mal. 0-0 aux citrons, chaque équipe joue un match différent.

Le message du sélectionneur des Bleus, Thierry Henry, est clair comme de l’eau de roche : patience. Ça viendra, les gars. Mais ne me perdez pas ce foutu ballon que les Egyptiens attendent pour nous niquer. Ils le perdront de toute façon. Et il reviendra sur Mahmoud Saber au cœur de la surface, qui élimine deux défenseurs français sur le même crochet pour allumer les filets de Guillaume Restes (1-0, 62e). Magnes Akliouche en pointe, les milieux français vont ensuite jouer beaucoup, beaucoup plus vite. Alexandre Lacazette et Loïc Badé ont ainsi trouvé les poteaux égyptiens sur la même action (74e), signe d’un pressing français féroce et aveugle obligeant leurs adversaires à rendre le ballon très vite. La défense ne peut que craquer : Michel Olise transperce le milieu égyptien et sert Jean-Philippe Mateta au milieu, qui égalise à bout portant (1-1, 83e). Les ischio-jambiers coincés dans le ciment, Omar Fayed a été expulsé dès le début de la prolongation.

Dès lors, le seul suspense repose sur le moment où les Bleus vont conclure l’affaire. Mateta, de la tête, convertit en but une magnifique passe du défenseur fribourgeois Killian Sildillia (2-1, 99e) et les Egyptiens n’ont plus que leur cœur à y mettre. A ce niveau, c’est très peu. Olise clôture le match du plat du pied gauche (3-1, 108e), les tricolores conservant alors le ballon sous le « Olé » du public. Finale vendredi au Parc des Princes face aux Rouge Espagnol.

Cammile Bussière

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