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Est-ce que les incidents graves dans les écoles primaires sont « en hausse de 50% », comme l’affirme François-Xavier Bellamy ?

La tête de liste républicaine aux élections européennes dit la vérité mais ce pourcentage très élevé est à relativiser.

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François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains pour les élections européennes, à Paris, le 19 mars 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La violence à l’école augmente-t-elle ? La réponse est oui pour François-Xavier Bellamy, y compris chez les plus petits. Le candidat des Républicains aux élections européennes a mis en avant un chiffre sur BFM TV : « Rappelons qu’entre 2022 et 2023, +50% d’incidents graves ont été signalés dans les écoles primaires »il a dit.

Une hausse moins impressionnante en valeur absolue

Ce que dit François-Xavier Bellamy est vrai mais il faut le relativiser. Si l’on regarde les derniers chiffres du ministère de l’Éducation nationale, publiés en février, on constate une multiplication des signalements d’incidents graves dans les écoles primaires, c’est-à-dire depuis la petite section de la maternelle au CM2. . On est passé, en moyenne, de deux incidents graves pour 1 000 écoliers à trois incidents. De deux à trois, cela représente une augmentation de 50 %, mais si on parle en valeur absolue, c’est moins impressionnant.

Que sait-on de ces graves incidents survenus à l’école primaire ? La plupart du temps, 9 fois sur 10, il s’agit d’attaques contre des personnes. Il s’agit principalement de violences verbales, comme des insultes par exemple envers le personnel enseignant ou entre étudiants. Il y a aussi des violences physiques mais elles ne sont pas toujours liées aux étudiants ! Par exemple, au premier degré, c’est-à-dire chez les plus jeunes, les familles et les parents sont impliqués dans 30 % des incidents graves. Cela arrive souvent après l’école. Il y a aussi des bagarres entre enfants. Ils peuvent être considérés comme des incidents graves. Par ailleurs, un quart de ces incidents signalés l’année dernière ont eu lieu dans la cour de récréation.

Des conseils de discipline se tiennent après la majorité des incidents

Ces graves incidents ne restent pas sans réponse. Dans la majorité des cas, l’école réagit. Les deux tiers des incidents graves commis par des étudiants ou des groupes d’étudiants donnent lieu à un conseil de discipline ou à une commission pédagogique. A l’école primaire, il y a très peu d’exclusion. Toutefois, dans la moitié des cas, l’académie est informée et peut alors alerter la protection de l’enfance ou le procureur de la République.

Cammile Bussière

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