Divertissement

Les Crimes de Grindelwald est une première pour la licence Harry Potter

En 2018, près de deux décennies après les premières aventures du petit sorcier à lunettes, Warner Bros poursuit son exploration de l’univers magique imaginé par JK Rowling sur papier. Si le trio composé d’Harry, Ron et Hermione n’était plus du voyage, pour le timbre il s’agissait d’explorer une autre partie de l’histoire du monde sorcier. En 1927, c’est l’accession au pouvoir de Gellert Grindelwald qui a été contée. Aux côtés du magizoologue Norbert ScamandreRowling et le réalisateur David Yates cherchaient à fournir plus de contexte à cette mythologie déjà vaste. Harry Potter.

Le personnage incarné par Eddie Redmayne n’était pas seul dans son entreprise depuis ce deuxième volet de la trilogie. Les bêtes fantastiques a invité un héros emblématique de l’œuvre originale : Albus Dumbledore. Avec l’aura de celui destiné à devenir le directeur de Poudlard comme force de frappe, Les crimes de Grindelwald il fallait se diriger droit vers le succès. Cependant, son 654 millions de dollars des revenus mondiaux ne sont pas vraiment à la hauteur des attentes du studio. C’est 150 millions de moins que le film précédent. Ces résultats sont également loin de ceux deHarry Potter et les reliques de la mort – Partie 2 qui a culminé à 1,3 milliard de dollars au box-office mondial. Si le film réalisé par Yates éviter un désastre financier — son budget de 200 millions de dollars a été amorti —, il s’invitera là où aucun de ses prédécesseurs ne s’était jamais assis.

Un deuxième film « pourri »

Pour la première fois de son histoire, le timbre obtient une très mauvaise note sur l’agrégateur d’avis Tomates pourries. Son très faible score de 37% il lui faudra une certification « pourrie ». Dans la langue de Molière, Les Animaux Fantastiques 2 est simplement considéré comme « pourri ». L’opinion publique ne sera pas plus indulgente avec seulement 53% des voix en sa faveur. Il faut dire que les choix narratifs sont loin de faire l’unanimité auprès des premiers fans, très attachés à la manière dont sont exploités leurs héros préférés.

La France n’est pas plus tendre avec cette proposition qui reçoit toujours une note de 3,3 étoiles sur 5 pour la presse Et 3,6 pour le public avec sur 13 320 avis sur Allociné. C’est loin d’être une catastrophe, mais la licence semblait avoir perdu de sa superbe. Pourtant, toutes les conditions semblaient réunies pour offrir à Warner Bros une nouvelle montagne de galions.

Mais alors, d’où vient le problème ?

Si l’imagination de JK Rowling était fascinante sur le papier, son passage à l’écriture du scénario de ce deuxième opus s’est avéré plutôt désastreux. Déterminé à être au plus près du processus de création, l’auteur a décidé de responsable de l’écriture seul le récit de cette nouvelle aventure. Alors que Les bêtes fantastiques avait pour lui le charme de la nouveauté et une intrigue simple, mais non moins désagréable, sa suite se perdait dans le des couloirs sinueux d’intrigues politiques à peine effleurées. Devant la caméra de David Yates, de nombreux rebondissements narratifs sont convoqués. Les ramifications sont nombreuses, au point de plonger les spectateurs dans un brouillard dont ils ne sortiront jamais. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le caractère de Croyancedont les origines semblent avoir été modifiées en cours de route.

Car ce qui frappe en découvrant ce deuxième opus, et plus encore pour sa suite, c’est un manque de vision flagrant et la fâcheuse tendance des auteurs à se disperser. Les bêtes fantastiques ne devait être qu’une façon d’en dire un peu plus sur les créatures magiques qui composent la faune locale, la saga a finalement fini par être l’épicentre d’un conflit qui le dépasse. Les animaux sont ainsi réduits à de simples outils narratifs, là où le premier volet avait au moins le mérite de les mettre au cœur de l’élément perturbateur. Pire, le héros Norbert Scamander est progressivement relégué au second plan pour laisser la place à Dumbledore et à son ancien ami et amant Gellert Grindelwald, alors encore joué par Johnny Depp.

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Reste donc la promesse de quelques combats magiques (pas vraiment épiques) et le plaisir de retrouver des variations sur le thème emblématique de John Williams. Pas de quoi sauver cette potion au goût rance décidément. Preuve s’il en fallait de la gêne ressentie par Warner Bros face à cette saga, aucune suite n’a encore été officialisée. Deux ans après le dernier opus, la firme reste silencieuse. Cinq films devaient voir le jour, il n’y en aura probablement que trois. Et ce n’est pas mal…

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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