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les créanciers et les banques ont trouvé un accord pour refinancer le géant informatique français en difficulté

Le groupe est confronté à d’importantes difficultés financières et cherche à restructurer sa dette. Selon une source proche du dossier, Atos n’obtiendra pas autant que ce qui était demandé dans son nouveau business plan.

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Le siège du groupe Atos, le 26 avril 2024 à Bezons (Val-d'Oise).  (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les créanciers d’Atos ont trouvé un accord de principe pour refinancer en grande partie le groupe informatique français, a appris franceinfo samedi 4 mai de source proche du dossier. Une bonne nouvelle qui ne signifie cependant pas le sauvetage définitif de l’entreprise, plombée par une dette d’environ cinq milliards d’euros et manquant d’argent frais pour maintenir son activité.

Le 29 avril, Atos a dévoilé un nouveau business plan après un début d’année moins réussi que prévu au niveau de son activité. Le numéro un des services de cybersécurité en Europe a annoncé avoir besoin de 1,1 milliard d’euros de liquidités pour son activité en 2024-2025, contre 600 millions d’euros précédemment estimés. Dans leur offre de refinancement, les créanciers obligatoires et les banques d’Atos se disent prêts à apporter de l’argent frais.

Le groupe a également précisé vouloir réduire sa dette brute de 3,2 milliards d’euros, alors qu’il souhaitait initialement la réduire de moitié. Mais selon une source proche du dossier, la société Atos n’obtiendra pas autant que ce qui était demandé dans son nouveau business plan. Les créanciers sont prêts à effacer une partie de la dette, soit environ 2,5 milliards et demi d’euros.

Une alliance « très rare » entre créanciers

Cette alliance entre créanciers est décrite comme « très rare » par plusieurs acteurs du dossier. Elle est « positif », selon les syndicats. Mais ces derniers restent prudents et attendent de connaître les offres de rachat soumises à Atos, et surtout le périmètre des activités qui seront conservées.

L’État français a manifesté son intérêt pour le géant français de l’informatique en difficulté pour acquérir l’ensemble de ses activités souveraines. Il s’agit notamment des superordinateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et même des produits de cybersécurité. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a expliqué que l’objectif était d’éviter que des activités stratégiques pour la France ne « passer entre les mains d’acteurs étrangers ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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