Elle se « prend » comme la cocaïne : qu’est-ce que Sniffy, cette poudre blanche énergisante vendue légalement par les bureaux de tabac ?
Présentée par M6 ce mardi 21 mai 2024, cette poudre blanche énergisante à renifler a suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux.
Cette poudre blanche énergisante à renifler est vendue légalement dans certains bureaux de tabac.
Se présentant comme de la cocaïne, le produit a été conçu par Highbuy, spécialiste marseillais du CBD. Sur son site, on peut lire que Sniffy »fournit un regain d’énergie instantané.
Cette poudre aux arômes de fruits et légumes s’inhale (sniffe) par le nez et son effet dure généralement 20 à 30 minutes, nous précise le site : « Plus le reniflement est important, plus l’effet est important.« .
Un produit incitatif
Ce mardi 21 mai, M6 s’est focalisée sur cette poudre dans l’émission La grande semaineévoquant un produit « dangereux » et dont la symbolique du mode d’administration pose question.
Interrogé par 20 minle psychiatre spécialisé en addictions Alain Morel évoque le «banalisation d’un mode d’administration qui est principalement celui de la cocaïne dans l’imaginaire collectif« . Il ajoute : « Autoriser cela me choque d’autant plus que les pouvoirs publics ont l’expérience de ce type de produit incitatif destiné aux jeunes, avec des cigarettes ou des choux au chocolat.« .
De son côté, le patron de Sniffy a déclaré 20 min que les jeunes n’étaient pas sa cible.
« Conséquences à long terme »
Présenté comme un « complément alimentaire », Sniffy est pourtant dans le viseur des services de la DGCCRF, indique son créateur à 20 min. Cette poudre composée de caféine, créatine, L-citrulline, taurine, bêta-alanine, maltodextrine et L-arginine n’a rien de dangereux en soi. Sauf si on dépasse la dose indiquée de 2g par jour ce qui pourrait « conduire à des surdoses et avoir des conséquences à long terme« , explique le designer.
Concernant le mode de consommation par le nez, le créateur assume la recherche de « l’effet immédiat » avec notre collègues et le fait que ce chemin « amènera presque directement le produit dans la circulation sanguine« . Il précise cependant qu’il peut y avoir aussi « un risque de blessure« .
Cependant, si le produit existe et est vendu légalement, il est assez difficile de l’obtenir.
